La situation restait tendue hier à Bakouma, dans le sud-est de la Centrafrique, où des centaines de civils continuaient de fuir après des affrontements entre des groupes rebelles et l’armée, selon des médias locaux, citant un rapport interne de l’ONU. Les violences ont opposé, la semaine dernière, deux groupes armés issus de l’ex-Séléka – la coalition qui avait pris Bangui en 2013-, des miliciens antibalaka et l’armée centrafricaine (Faca).
Le bilan est d’au moins une dizaine de tués, selon plusieurs témoignages d’habitants, mais ce chiffre n’a pas pu être confirmé de source indépendante. L’accès à l’information dans cette zone est particulièrement compliqué, sans réseau téléphonique. “Les éléments du FPRC (Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique, issu de l’ex-Séléka) sont toujours déployés à Bakouma”, affirme le rapport onusien, précisant que le groupe armé pourrait continuer ses opérations contre les positions antibalaka et entraîner de nouveaux affrontements.
Selon ce document, “la présence massive d’ex-Séléka dans la zone et la possibilité d’accrochages entre groupes armés effraient la population (…) qui a quitté la ville et se déplace en groupes vers Bangassou, le chef-lieu de la préfecture du Mbomou, située environ 130 km plus au Sud. Quelque 700 déplacés ont déjà rejoint à pied Bangassou et plus de 1000 personnes campent au sud de Bakouma sous la protection de Casques bleus et de soldats Faca”, a ajouté l’ONU.
R. I./Agences