Près de 5 000 sages-femmes suivront un nouveau programme de formation alternée, à partir de septembre 2012. Pour les nouvelles recrues, il faudra être titulaire du baccalauréat.
“Le programme de formation des sages-femmes de santé publique est en voie de finalisation et fera l’objet de validation par les professeurs de médecine (gynécologues-obstétriciens, pédiatrie néonatologies), avant son habilitation par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique». C’est ce qu’a affirmé hier à Alger le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, lors de la célébration de la Journée mondiale de la sage-femme. Le ministre a indiqué que «comme tout nouveau statut particulier d’un corps déjà en place, des dispositions sont prévues pour sa mise en œuvre progressive. Il s’agit également d’une formation complémentaire de 12 mois pour les diplômées de la promotion 2011, 2012 et 2013, elle est fixée par arrêté ministériel, texte en cours de publication, elle se déroule actuellement pour la promotion 2011». Il est également prévu, selon le ministre, la formation d’intégration de 9 mois des sages- femmes, programmée à partir de septembre 2012. Selon le ministre, elle concerne près de 5 000 sages-femmes qui suivront une formation alternée, afin de ne pas perturber l’activité des services dans les instituts nationaux de formation supérieure. M. Ould Abbès a souligné qu’«à l’issue de cette formation, pour les sages- femmes ayant cinq années de services effectifs au 1er janvier 2008, elles bénéficieront du grade de sages- femmes principales. La formation de promotion de 12 mois au grade de sages femmes de santé publique». Selon lui, le programme est élaboré, et «il ne reste qu’à le transmettre aux services de la direction générale de la fonction publique pour examen».
Les sages-femmes majors intégrées en qualité de sages-femmes au grade de principale, elles bénéficieront de cette formation afin d’être promues en qualité de sages-femmes de santé publique. Pour les postes supérieurs, l’arrêté interministériel fi-xant ces postes est en cours d’examen au niveau de la direction générale de la fonction publique. Outre les acquis enregistrés en matière de régime indemnitaire et salarial, un projet de décret relatif à l’indemnité de risque de contagion est en cours d’examen. Ce projet concerne l’ensemble des corps de santé. Par ailleurs, Ould Abbès a déclaré que «le statut particulier des fonctionnaires appartenant au corps des sages-femmes de santé publique illustre parfaitement cette préoccupation».
«Ce décret constitue une véritable révolution en matière de valorisation et de promotion de la profession de sage-femme, comparativement aux textes régissant cette profession dans les pays de la région et même dans beaucoup de pays développés», a-t-il souligné, avant d’ajouter qu’ «au titre de ce statut, le corps des sages- femmes comprend 5 grades, à savoir : le grade de sage femme, sage-femme principale, sage-femme de santé publique, sage-femme spécialisée de santé publique et le grade de sage- femme en chef de santé publique.»
Le statut en question prévoit une durée de formation de 5 années pour les titulaires du baccalauréat. Une formation qui sera assurée au niveau de trois écoles de formation paramédicale qui sont érigées en instituts nationaux de formation supérieure de sages-femmes, selon le décret exécutif n°11-94 du 24 février 2011. Il s’agit des écoles de Tizi-Ouzou, Tlemcen et Annaba. En matière de santé, la réforme hospitalière est instituée à l’effet de mettre en place la stratégie et les actions à mener à court et long terme afin de mieux répondre aux besoins de la population. Concernant la nouvelle loi sanitaire, la présidente de l’Union nationale des sages-femmes algériennes (UNSFA), Mme Akila Guerrouche, a déploré le fait que dans le projet de loi, il manque le décret concernant les sages-femmes. «Dans nos fiches de paie, nous sommes toujours considérées en tant que paramédicales», a-t-elle regretté.
Dans ce sens, M. Ould Abbès a précisé qu’il ne présenterait le nouveau projet de loi au gouvernement et à l’assemblée que «lorsqu’il y aura un consensus de toute la composante de la santé», précisant dans ce contexte qu’ «il a déjà remis officiellement un CD avec les conclusions de deux conférences» et qu’il attend «l’avis des sages-femmes». Selon M. Ould Abbès, il est prévu de se réunir fin mai avec les autres corps de la santé pour avoir leurs propositions». «Aucun corps ne sera exclu de cette loi», a-t-il assuré.
Wassila Benhamed
Ministère de la santé
Un dispositif médical particulier pour le scrutin du 10 mai
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a souligné, hier, au Centre
hospitalo-universitaire Mustapha-Pacha, qu’un dispositif sanitaire reposant sur les aspects préventif et curatif, va être mis
en œuvre deux jours avant le scrutin et levé 48 heures après.
M. Ould Abbès a particulièrement insisté sur la mobilisation de tout le corps médical et paramédical, des personnels administratifs et des corps communs pour «traduire sur le terrain ces mesures destinées à assurer une assistance médicale à près de 15 millions d’électeurs attendus lors de ce vote». Intervenant lors d’une réunion à l’amphithéâtre des urgences de Mustapha, avec les directeurs de la Santé et les gestionnaires des structures de santé publique des wilayas du centre du pays, le premier responsable du département a fait état des mesures prises pour la couverture sanitaire des législatives du 10 mai prochain. «Ces élections sont décisives et nécessitent la mobilisation de toutes les potentialités du secteur de la santé», a souligné M. Ould Abbès. Il a également instruit les directeurs de la Santé, les responsables des hôpitaux et des différentes structures sanitaires quant à la nécessité de prendre toutes les dispositions utiles pour mobiliser tous les moyens humains et matériels en vue d’une mise en œuvre efficiente de ce dispositif. A cette occasion, le ministre a souligné la nécessaire participation, pour ce faire, de tout un chacun et l’implication de tous dans l’effort collectif «pour le progrès de la médecine et le bien-être du citoyen qui demeure l’axe central de tout développement dans tous les domaines», a-t-il dit. M. Ould Abbès a également indiqué que son secteur vient d’acquérir pas moins de «73.516 divers équipements modernes dont 2.133 sont déjà en magasins et 1.887 au niveau des services mais non encore installés». Il s’agit, a-t-il affirmé, de scanners, de mammographies, d’équipement IRM (imagerie par résonance magnétique) et d’autres machines sophistiquées dont des appareils d’exploration, d’analyse et de diagnostic, de dernière génération, utilisés dans le domaine de la médecine nucléaire. Evoquant l’évolution du budget de fonctionnement, le ministre a souligné qu’en 2012, l’enveloppe allouée au secteur est de plus de 459 milliards de dinars alors qu’elle n’était que de près de 272 milliards de dinars l’exercice précédent. Par ailleurs, le ministre a appelé les responsables des directions de la santé du centre du pays, lors de cette rencontre consacrée aux préparatifs aux élections législatives, à sensibiliser les citoyens pour se rendre aux bureaux de vote et accomplir leur devoir. «Nous sommes les seuls à être constamment en contact 24 heures sur 24 avec les citoyens», a-t-il dit, et ce, afin d’atteindre un taux de participation honorable pour le pays. Il a affirmé que «le département ministériel a confectionné deux millions de prospectus sur les élections du 10 mai prochain, dans le but de sensibiliser les citoyens pour une forte participation au scrutin». Dans ce contexte, tout en annonçant que ces prospectus seront distribués au niveau des différents établissements de santé, M. Ould Abbès a précisé que «le rôle du corps médical réside en la sensibilisation des citoyens pour voter massivement et non pas faire une campagne pour un parti ou un autre». La brochure comporte des photos de la sélection nationale de football lors du match d’Oumdurman (Soudan) et les scènes de joie après la qualification au Mondial 2010 et également une photo du défenseur algérien Antar Yahia, qui participe, lui aussi, à la sensibilisation des citoyens. Le ministère prépare, en outre, un spot publicitaire à la télévision pour inciter les gens à participer au scrutin, a enfin annoncé le ministre.
Sihem Oubraham
Vaccins pour femmes enceintes
Ils sont disponibles
Questionné, en marge de la réunion avec les directeurs de la Santé et les gestionnaires des structures de santé publique des wilayas du centre du pays, sur la pénurie des vaccins pour femmes enceintes, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a souligné que «cette année, nous avons payé 30 millions de dollars pour les vaccins». «Nous avons reçu tous les vaccins», a-t-il développé. «S’il y a la tension dans un centre de santé sur le vaccin, on ne doit pas généraliser», a prôné le ministre. Dans ce contexte, M. Ould Abbès a précisé que son département a pris ses précautions : «157 milliards de dinars ont été réservés pour le médicament». En ce qui concerne les directeurs des établissements hospitaliers qui ont été suspendus,le ministre a affirmé que «15 directeurs ont été réintégrés, tout simplement parce qu’ils ont envoyé leur programme d’approvisionnement», précisant que «celui qui n’a pas envoyé son programme demeure suspendu».
S. O.