A quelques heures du coup d’envoi du match Algérie-Tunisie, la « fièvre » est montée de plusieurs crans dans les rangs des centaines de supporters algériens qui ont pris leurs quartiers, lundi, à Pretoria, en Afrique du Sud.
Les mines des fans qui ont tous vêtu des tee-shirts aux couleurs nationales étaient resplendissantes, mardi matin. Plus aucune trace de la fatigue née d’un vol sans escale Alger-Johannesburg qui aura duré plus de 9 heures dans la nuit de dimanche à lundi.
Le premier match de l’EN dans cette coupe d’Afrique des nations face aux voisins tunisiens accapare tous les esprits et déjà, l’on affûte les cordes vocales pour soutenir les verts et leur faire sentir (et voir) qu’ils ne sont pas loin d’un millier à avoir franchi plus de 7.500 km pour les « pousser » vers leur première victoire.
Pour Salim Abid, la trentaine, venu tout droit de Sétif, « la victoire contre la Tunisie ne fait aucun doute » car, argumente-t-il, « nos joueurs, au plan de la qualité intrinsèque, sont supérieurs et sauront déjouer tous les pièges des hommes de Trabelsi.
Après avoir entonné le célèbre one, two, three viva l’Algérie » (provoquant sans le vouloir la formation d’une mini-chorale d’une quinzaine de voix dans le hall de l’hôtel Centurion lake de Pretoria), Salim y va même de son pronostic chiffré : « Algérie 3 Tunisie 1 ».
Un peu plus mesuré dans son propos, Yazid Touati venu, lui, d’Alger, s’attend pour sa part à un « match compliqué face à des tunisiens accrocheurs et toujours extrêmement motivés lorsqu’il s’agit de se mesurer à l’Algérie ».
Pour ce supporter, « il est heureux que l’équipe algérienne ait endossé le statut d’outsider car les Fennecs ont toujours mal géré la pression qui pèse sur les épaules des équipes présentées comme favorites ».
Vahid halilhodzic est un « grand entraîneur et je suis persuadé qu’en plus de la préparation de l’équipe, il aura trouvé les mots justes pour que les joueurs soient concentrés et évoluent en pleine possession de leurs moyens », ajoute Yazid qui n’hésite pas à tabler sur une présence de l’Algérie en finale.
Venu de la ville du Vieux Rocher, Constantine, Samir B., journaliste au quotidien An-Nasr, choisit de son côté d’évoquer les contre-performances des équipes favorites pour le sacre final, comme le Nigéria (1-1 face au Burkina-Faso), le Ghana (2-2 devant la RD Congo), la Zambie, tenant du titre, 1-1 face à l’Ethiopie) et l’Afrique du Sud, accrochée (0-0) devant le Cap-Vert, pour affirmer que « toutes les équipes ont leurs chances et toutes doivent être prises au sérieux, y compris et surtout la Tunisie ».
Samir ajoute toutefois que l’Algérie de 2013 qui s’est très bien préparée et renferme des éléments de grande valeur, saura s’adapter à chaque adversaire pour aller, pourquoi pas, au bout du rêve de tous les Algériens ».
L’heure du départ de l’autobus pour la ville de Rustenburg, lieu du déroulement de la rencontre Algérie-Tunisie, approchant à grand pas, la fièvre monte encore d’un petit cran et le son assourdissant d’un vuvuzela se fait entendre, amplifié par les murs de l’hôtel.
Les Fennecs, à partir de 19 h (heure algérienne) ne seront pas seuls.