Hadi Adel sort de ses gonds, il est très en colère contre une partie des supporters qui s’en est pris à lui, lors de la dernière sortie de son équipe face à la JSS.
Vous auriez refusé de revenir sur le terrain, en seconde mi-temps du match CAB-JSS. Peut-on en connaître les rasions ?
Je peux accepter qu’on m’insulte, et ce n’est pas la première fois que ça m’arrive dans la carrière. J’ai toujours dit que cela fait partie du jeu. J’ai accepté sans trouver à redire, mais là ce qui m’est arrivé a dépassé tout entendement et toutes les limites. On m’interpelle en tant que Biskri, je dis non, je n’accepte pas ça. Je ne sais pas dans quelle catégorie je mettrai ce genre de comportements de quelques uns seulement, je ne généralise pas.
Que s’est-il passé pour qu’on en arrive là ?

Je ne sais pas ce qui a pris ces personnes à s’en prendre à moi, j’avais l’impression d’avoir marqué contre mon camp. J’ai raté une passe, voilà, pour les faits. Je suis à Batna, depuis janvier, quand tout marchait bien, on ne m’a jamais interpellé par le nom de ma ville d’origine. Je marquais, je faisais marquer. En sept mois de présence au CAB (il ne compte que la phase retour 2012, Ndlr), on ne faisait pas de différence sur les origines. J’aimerai bien que l’on m’explique tout ça.
Vous avez certainement une idée de ce subit acharnement sur votre personne ?
Cela vient probablement de certaines personnes qui aimeraient voir d’autres joueurs à ma place. Ils ne supportent pas que je continue, malgré mes 32 ans, à donner un bon rendement parmi des joueurs de 22 ans. Je sais que lorsqu’on est supporters, on peut aimer son équipe comme on aime sa petite amie ou sa femme. Je respecte que l’on m’insulte j’accepte cela ne me dérange pas, mais que l’on fasse des reproches qui n’ont rien à voir avec le jeu. On s’attarde sur la coiffure ou sur le type de voiture d’un joueur, je ne suis pas d’accord. On me demande de prendre sur moi, que c’est normal. Les plus grandes stars mondiales ont eu des écarts plus graves. Il faut se mettre dans la peau du joueur, victime des sarcasmes des supporters.
On vous reverra sur les terrains très prochainement…
Je vais reprendre le plus normalement du monde. Je reprendrai les entraînements, mais, si je remarque un seul écart de la part de certains énergumènes je reprends mon cabas et ne remettrai plus les pieds. Je dis que si nous ne sommes pas protégés, c’est la dérive. On peut être gentil et éviter les problèmes. Je n’organise pas de clan, je mouille mon maillot, je donne le meilleur de moi-même, c’est pour cette raison que je ne permettrai à personne le plus petit écart. Quand j’avais décidé de quitter l’USMAn, je ne suis pas parti la tête baissée, j’ai réglé mes comptes à ceux qui étaient venus pour m’insulter. Sur le terrain et les yeux dans les yeux.
Confirmez-vous votre baisse de régime, en cette saison ?
Mais attendez, les gens qui m’insultent suivent-ils leur équipe ? Je n’ai pas fait de préparation, parce que j’étais opéré du ménisque. J’ai joué deux matchs amicaux. Avant le match de la Saoura, j’avais ressenti des douleurs aux adducteurs. J’ai dû rater deux matchs. Je n’ai pas joué contre l’USMA et contre l’USMH. Comment voulez-vous que je sois au top. J’ai accepté de jouer parce que tout l’effectif n’a pas l’expérience escomptée. On m’a demandé de le faire. J’ai accepté et par moment, je fais des piqûres. Mais, il faut arrêter de nous prendre la tête. On n’est qu’au début de la saison. Il reste 23 matchs à disputer, on va supporter encore longtemps les insultes de certains pseudo supporters ? Non, je refuse, si nous ne sommes pas protégés, je quitterai. Ce n’est pas à 32 ans, que je vais entendre les insultes et les balivernes à mon encontre.
Vous aviez abandonné aussi le brassard de capitaine…
Je n’ai jamais demandé le brassard de capitaine. Quand Bouarata est arrivé, il me l’a proposé. Je lui ai demandé de le proposer à un plus ancien. Il a maintenu sa décision. J’ai fini par accepter, mais quand Rouabah a remplacé Bouarata, j’ai demandé à ce qu’un autre plus ancien prenne le relais. Et maintenant, c’est Daira ou Saidi qui le portent.