Bouteflika en a instruit le gouvernement, Un fonds pour les femmes divorcées

Bouteflika en a instruit le gouvernement, Un fonds pour les femmes divorcées

2014-avocat_126903916.jpgL’évolution des mentalités est cruciale pour la promotion des femmes

Le 8 mars, selon Bouteflika, coïncide avec la veille d’une échéance électorale décisive caractérisée de perturbation régionale marquée par l’incertitude.

Est-ce une sortie du tunnel pour les femmes divorcées? Il y a des raisons pour nourrir cet espoir. Désormais, les femmes divorcées auront des ressources. C’est l’Etat qui prendra en charge la pension alimentaire destinée à assurer l’entretien des enfants. C’est ce qu’a déclaré, hier, le chef de l’Etat dans un message adressé aux femmes algériennes à l’occasion de la Journée internationale de la femme, lu en son nom par Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République. «J’instruis le gouvernement d’engager une réflexion sur la possibilité d’instituer un fonds destiné aux femmes divorcées ayant la garde des enfants mineurs confrontées à ces problèmes», a indiqué le premier magistrat du pays.

Le Code de la famille qui a été amendé en 2005, a permis d’introduire davantage d’égalité entre les conjoints, une meilleure protection des enfants mineurs et plus de cohésion familiale, «Ce dernier reste perfectible», selon le président Bouteflika. «Certains aspects matériels, comme les difficultés rencontrées par certaines mères divorcées ayant obtenu la garde des enfants mineurs, pour le recouvrement de la pension alimentaire destinée à assurer l’entretien de ces enfants», a précisé le chef de l’Etat dans son message lu par M.Boughazi. «Le refus ou l’impossibilité pour le père d’en assurer le versement porte atteinte à la dignité de la femme et aux droits fondamentaux des enfants et appelle des solutions dignes d’un Etat solidaire», a expliqué le président de la République. Evoquant la prochaine élection présidentielle qui est caractérisée, selon lui «de perturbation régionale», il a indiqué que «chaque citoyen algérien devra se prononcer selon ses convictions et en toute indépendance pour choisir celle ou celui qui présidera aux destinées du pays».

Concernant les femmes violentées, Bouteflika a indiqué qu’il est impératif de trouver des mécanismes appropriés pour éradiquer d’une manière définitive ce fléau.

Dans ce contexte, le président Bouteflika a instruit le ministre de la Justice à engager la mise en oeuvre des recommandations de la commission de suivi de la mise en oeuvre de la stratégie de lutte contre la violence à l’encontre des femmes, adoptée par le gouvernement en 2007. «Ces recommandations doivent être appliquées, soit par un renforcement des dispositions pénales, soit par le parachèvement du dispositif de protection des femmes, entamé en 2004, par le durcissement des dispositions du Code pénal sur le harcèlement sur les lieux de travail», a préconisé le président de la République. Il est a rappeler que cette commission a été installée par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Lors de cette journée dédiée à la femme, Bouteflika a insisté dans son message à l’égalité constitutionnelle entre les femmes et les hommes.

La loi organique portant représentation des femmes aux assemblées élues a été adoptée «permettant d’harmoniser notre législation nationale et de l’intégrer dans le cadre référentiel de non-discrimination qui la régit», a-t-il précisé. Pour le président Bouteflika, il s’agit d’ «un acquis de taille, une consécration de cet équilibre qu’il faut constamment rechercher: la juste cohabitation des droits, ceux de l’homme et ceux de la femme».

Le président Bouteflika accorde une attention «cruciale» pour l’évolution des mentalités pour la promotion des femmes.

«L’évolution des mentalités est cruciale pour la promotion des femmes et chaque acte symbolique qui contribue à cette évolution est à saisir parce que l’égalité théorique doit s’accompagner d’une égalité effective, seule susceptible de lui octroyer un caractère irréversible», a indiqué le chef de l’Etat.