La dernière révélation du président-directeur général d’Alliance-Assurances concernant le retrait de sa compagnie de la Bourse d’Alger, vient chambouler tous les calculs de cette institution financière.
Accentuant les choses, le patron de NCA Rouiba, la dernière entreprise privée a intégrer la Bourse menace également de se retirer si Alliance-Assurances le fait. Des déclarations qui remettent en fait en cause les différentes mesures annoncées dernièrement pour booster l’activité de la Bourse d’Alger.
Et dire que jusque là le marché boursier n’arrive toujours pas à décoller. Pourtant, ce ne sont pas les opérations de charme lancées par les responsables de la Bourse qui manquent. La dernière étant celle destinée aux opérateurs économiques afin de les convaincre à s’y introduire. D’ailleurs, un compartiment dédié aux PME a été créée et s’ajoutera à celui des grandes entreprises au sein de la Bourse d’Alger. L’entrée en Bourse est réservée à toutes les PME dont les startups qui ont un projet de développement, d’innovation, une position commerciale et un équilibre financier.
lle (la PME) doit être une SPA et doit désigner pour une période de 5 ans un conseiller accompagnateur dénommé “promoteur en Bourse“. Le marché boursier peut assurer aux PME un financement complémentaire à celui des banques, des ressources nécessaires à leur développement et une amélioration de leur notoriété et leur pérennité. Un plan de réformes a été donc arrêté, suite à un diagnostic peu reluisant, établi par les experts sur la Bourse d’Alger.
À partir de ce constat, les autorités compétentes ont ouvert plusieurs chantiers. Il est question de soigner l’image de marque de ce marché financier, discrédité sur la sphère économique. D’autres mesures ont été également initiées pour booster le marché boursier en Algérie. En mars dernier, la Bourse d’Alger et Euronext Paris ont signé, à Alger, un protocole d’accord portant sur « l’animation de la place dans les différents métiers de la finance, la recherche et l’innovation financières, la promotion réciproque et le développement international».
Les deux parties ont convenu, en effet, de mener des initiatives communes en matière de recherche et d’innovation, notamment dans la finance durable, la gouvernance d’entreprise et le développement des PME innovantes et la promotion des places financières de Paris et Alger. En fait, les deux places boursières connaissent la même problématique, c’est pourquoi l’Algérie s’inspire de la réglementation, de l’organisation et du fonctionnement de la Bourse française.
La Bourse d’Alger, qui poursuit sa mue à la faveur des réformes engagées dans le cadre de la refonte du marché financier algérien, a également signé, en mai, un protocole d’accord avec la Bourse de Tunis visant à dynamiser la coopération entre les deux places boursières. Cet accord porte sur l’échange d’informations et d’expériences entre la Bourse d’Alger et celle de Tunis.
Il prévoit également le renforcement des liens de coopération dans les domaines de la formation, de l’assistance technique, de la promotion de la culture boursière et du développement des doubles cotations. Selon les responsables des deux bourses, le rapprochement vient à point nommé pour dynamiser une coopération établie depuis plus d’une décennie.» Enfin, malgré toutes ces initiatives pour booster le marché boursier en Algérie, des problèmes surgissent ici et là freinant son développement en raison d’un système de cotation pénalisant, selon les professionnels.
Ines B.