Les vétérinaires de la wilaya de Bouira, affiliés au Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique (SNVFAP), ont débrayé, hier, en réponse au mot d’ordre du syndicat qui a appelé à une grève nationale. Selon le représentant local du Snvfap, Mohamed Badr-Eddine-Khazen, le taux de suivi de la grève était de 45%.
S’agissant des motivations de cette journée d’arrêt de travail, notre interlocuteur indique que “cette décision a été prise lors du Conseil national qu’on a tenu dernièrement à Alger, en solidarité avec nos confrères des wilayas de Médéa et de Constantine, qui subissent des pressions de la part de l’administration, notamment dans l’exercice de leur droit syndical. Nous disons halte à l’acharnement”. Et de préciser que deux vétérinaires ont été sanctionnés pour leur engagement syndical. “Autrement, il y a d’autres revendications des vétérinaires qui sont d’ordre socioprofessionnel”, a-t-il indiqué.
Parmi elles, on citera, entre autres, la révision à la hausse de l’indemnité spécifique globale, de même que l’octroi d’autres indemnités relatives au risque de contagion et à la documentation, ainsi que la prime de risque, la couverture sanitaire (vaccination contre les maladies contagieuses) et la révision des statuts de la profession et de la prime d’indemnité. Selon Mohamed Badr-Eddine-Khazen, il y a des vétérinaires qui ont 16 années d’expérience à leur actif et qui attendent toujours une promotion.
“D’innombrables dysfonctionnements sont signalés dans notre profession”, a-t-il déploré. Parmi ces contraintes, notre interlocuteur notera le travail dans des conditions très pénibles, le manque d’effectif, de moyens de travail, de protection et de transport nécessaire à leurs déplacements. “En somme, nous demandons la révision de fond en comble de notre statut”, conclut-il. Par ailleurs, ce dernier a tenu à souligner que le service minimum est assuré, car d’après son argument, il y a des situations urgentes qu’il faudra assurer, comme les abattages immédiats, par exemple. Pour rappel, en mai 2016, ces mêmes vétérinaires sont montés au créneau afin de faire aboutir leur plateforme de revendications socioprofessionnelles.