Madjid Bougherra, qui a raté le match de Annaba à cause d’une blessure, a hâte de disputer celui de Marrakech. Même si un match nul peut arranger les affaires des Verts, il dit que l’objectif, c’est plutôt la victoire.
Comment se passent les choses à La Manga Club ?
Tout se passe bien et ce centre offre toutes les conditions nécessaires pour une bonne préparation. Le fait que des clubs de renom et que de grandes sélections y viennent pour se préparer veut tout dire. On travaille bien et il n’y a qu’une seule chose dans notre tête, le match du 4 juin.
Ressentez-vous déjà la pression ?
Non. D’ailleurs, l’entraîneur ne nous parle pas pour le moment du match. Je crois qu’on commencera à en parler dans deux jours, après que tout le monde est arrivé. Et puis, je ne pense pas que le sélectionneur va nous parler beaucoup de ce match pour ne pas nous mettre de pression. Car, il sait que nous sommes tous conscients de ce qui nous attend.
Justement, cela ne vous pose pas de problème le fait que des joueurs ne soient pas encore arrivés alors que nous sommes à quelques jours seulement du match ?
Non, cela ne pose aucun problème. Et les joueurs qui ne sont pas encore venus ou ceux qui sont arrivés en retard étaient tous liés à leurs clubs qui, la plupart d’entre eux, jouaient des matchs importants en cette fin de saison. Et puis, même notre adversaire a débuté sa préparation avec un nombre très réduit de son effectif, ce qui nous met dans la même situation.
Mais les Marocains se préparent à Marrakech où la température est beaucoup plus élevée qu’ici…
Même ici, il arrive que la température avoisine les 30°. Cela n’est pas très important en ce sens que le match aura lieu le soir à partir de 21h, où le temps sera plus frais. Et puis, ce n’est pas la chaleur qui va nous gêner, plutôt l’humidité. Et d’après les informations que j’ai, le taux d’humidité est très bas à Marrakech.
Cela veut dire que les conditions climatiques seront différentes de celles de Chililabombowe où s’est déroulé le match contre la Zambie…
Oui, c’est cela, même si je souhaite que le scénario de Chililabombowe se répète encore une fois, nous avons gagné là-bas (rires). Par ailleurs, je ne pense que cet aspect n’intéresse pas les Marocains. Nous serons tous confrontés au même problème, dans la mesure où tous les joueurs du Maroc évoluent en Europe.
Lorsque le groupe sera au complet, on dit que les choses sérieuses vont commencer. Cela veut-il dire que vous ne faites rien de très important depuis le début du stage ?
Non, pas exactement ça. Nous nous entraînons le plus normalement du monde pour préparer un match de compétition, et c’est ce que font en ce moment les joueurs qui ne sont pas encore avec nous avec leurs clubs. Peut-être qu’ils travaillent plus que nous. Ceux qui sont ici font en sorte d’entretenir leur forme, parce que la saison avec leurs clubs respectifs est terminée.
On parle beaucoup de la nécessité de revenir avec la victoire, alors qu’un match nul sera également considéré comme un bon résultat. Un avis là-dessus ?
Oui, un match nul nous permet de rester en course, mais nous n’irons pas là-bas pour cela. Nous irons pour gagner et nous n’avons guère l’intention d’aller à Marrakech pour défendre.
Vous parlez certainement entre vous de ce match pendant ce stage et on aimerait bien savoir ce que vous vous dites…
Oui, mais pas uniquement pendant ce stage. Nous parlions de cette rencontre même avant, depuis le match aller même, à chaque fois que l’occasion se présente. Chacun a son idée là-dessus, mais tous sont déterminés à aller arracher un bon résultat. Et lorsque tous les autres joueurs seront là, la discussion va s’amplifier encore (rires).
Vous n’avez pas joué le match aller, et on suppose que vous avez à cœur de disputer le prochain, non ?
C’est vrai, à Annaba, j’avais du mal à accepter mon forfait. Dieu merci, j’ai aujourd’hui la possibilité de jouer le match retour que je ne veux rater sous aucun prétexte.
Nous avons remarqué que vous jouez un rôle important pour faciliter l’intégration des nouveaux éléments. C’est spontané ou c’est l’entraîneur qui vous le demande ?
Non, personne ne me demande de faire ça. Nous, les cadres de l’équipe et les anciens, nous faisons cela en pensant qu’il est de notre devoir de faciliter l’intégration des nouveaux joueurs, car nous formons une même famille et il est très important que chaque joueur se sente ici chez lui au milieu des siens.
Comment imaginez-vous l’accueil à Marrakech, surtout après que certains supporters de l’équipe locale ont scandé le nom de l’Algérie ?
Non, cela c’est juste un leurre. Je sais que le jour du match tout le peuple marocains sera avec son équipe et le soutiendra jusqu’au bout. Et en ce qui concerne l’accueil, ils vont nous faire la pression, mais l’important pour nous, c’est de savoir gérer la situation. En tout cas, nous sommes habitués aujourd’hui à des situations pareilles.
Mais cette fois-ci, le public algérien sera présent aussi…
Oui, j’en ai eu écho, et je crois que les supporters algériens viendront en grand nombre, surtout de notre communauté à l’étranger, selon ce que j’ai pu savoir. Et même si leur nombre ne sera pas important, leur présence suffit pour nous motiver davantage.
Que craignez-vous de ce match ?
Je n’ai peur de rien et nous n’allons ménager aucun effort pour revenir avec les trois points de la rencontre. Au coup de sifflet final de ce match, nous ne devons rien regretter.