Boudebouz : «Rien avec l’OL, l’OM et Liverpool»

Boudebouz : «Rien avec l’OL, l’OM et Liverpool»

Étoile montante du football algérien, Ryad Boudebouz s’impose comme étant l’un des grands espoirs de la Ligue 1. En se confiant à Foot Mercato, le joueur revient sur sa saison, son avenir et fait le point sur l’équipe d’Algérie.

– Le mois de janvier touche à sa fin. Comment jugez-vous votre saison jusque-là ?

– Franchement, c’est une première partie de saison moyenne. Je ne vais pas dire qu’elle a été bonne. Déjà, personnellement, j’attendais de pouvoir faire plus, de marquer plus de buts et d’être plus efficace pour le collectif. Maintenant, il reste encore une moitié de saison pour travailler en espérant que ça va venir d’ici la fin de l’année.

– Il se murmure que des écuries prestigieuses telles que l’Olympique lyonnais, l’Olympique de Marseille, mais aussi Liverpool vous suivraient de près. Qu’en est-il ?

– J’en ai entendu parler. Mais il n’y a rien eu de concret. Je suis sous contrat jusqu’en 2013 avec Sochaux et je suis bien à Sochaux. J’ai encore un palier à franchir, surtout au niveau de l’efficacité. Après, quand j’aurai franchi ce palier, je pourrai réfléchir à une autre expérience.

– Et alors que le mercato touche à sa fin, confirmez-vous donc que vous ne partirez pas ?

– Pour cet hiver, oui bien sûr. Il reste six mois. Je vais donc essayer de faire six bons mois, et après on verra.

– Auriez-vous une préférence pour l’un de ces trois clubs ?

– Franchement non. Comme je vous l’ai dit, mon objectif c’est déjà de faire des bons matches. Le jour où il faudra partir, je discuterai avec mon père, mes frères et mon agent.

– On sait que pour beaucoup de jeunes, le choix entre la France et le pays d’origine n’est pas évident à faire. Avez-vous eu du mal à vous décider ?

– Ça n’a pas été facile. La France, c’est le pays où j’ai grandi. L’Algérie, c’est le pays où mes parents sont nés. Après, quand on est en équipe de France dans les sélections de jeunes, on sait qu’il est très difficile d’intégrer l’équipe de France. Il y a beaucoup de joueurs de qualité et pour aller en équipe A, il faut faire de très gros matches. Mais moi, je ne pensais pas trop à ça. Ensuite, j’ai parlé avec ma famille et j’ai choisi avec le cœur.

– Vous avez disputé la Coupe du monde avec l’Algérie. Dans quelles circonstances avez-vous appris que vous étiez sélectionné parmi les 23 ?

– En fait, c’était à Sochaux. Le coach de l’Algérie, Rabah Saâdane, m’a appelé directement. Il m’a dit que j’étais parmi les 30 parce qu’il y avait d’abord un premier groupe de 30. Et moi, je lui ai demandé directement si j’étais bien dans les 23. Il m’a répondu oui. Et après, j’ai appelé mes parents, j’étais très content.

– Que retenez-vous de cette expérience ?

– Franchement, c’est un moment inoubliable. Quand on voit sur le terrain Steven Gerrard ou Frank Lampard, c’est rare. Ce sont des moments qu’on n’oublie pas. Surtout qu’il y a encore un an, je les regardais à la télévision. Ce sont des joueurs que j’apprécie. Donc après, quand on se retrouve en face, ça fait toujours plaisir.

– Surtout qu’il y avait un vrai engouement autour des Fennecs jusque dans l’Hexagone, avec la population algérienne de France acquise à votre cause…

– Oui, c’est ce qui est beau avec l’Algérie. Que ce soit les Algériens de France ou ceux d’Algérie, il y a toujours cette ferveur chez les supporters qui sont toujours à 200% pour leur équipe et pour leurs joueurs. C’est toujours beau de jouer en équipe d’Algérie.

– L’Algérie s’est arrêtée au stade des poules, avec un point gagné en trois matches. Avez-vous quelques regrets vis-à-vis de ce parcours en demi-teinte ?

– Oui, un peu de regrets parce qu’on avait le potentiel pour passer. C’est surtout le premier match qui, franchement, nous a tués. Si on avait joué contre la Slovénie comme on a joué contre l’Angleterre, on aurait gagné. Sur le premier match, on a plus joué la sécurité. On avait un peu peur.

– Et maintenant l’objectif est de se qualifier pour la CAN…

– Oui, le premier objectif, c’est de se qualifier pour la CAN. Mais c’est une compétition difficile parce que les terrains africains ne sont pas évidents. Et en plus, les équipes sont toujours à 200%. On croit que ce sont des petites équipes, mais tout le monde se donne à fond sur le terrain quitte à mettre des tacles à la gorge. C’est toujours très difficile.