bordj badji mokhtar «la situation se normalise»

bordj badji mokhtar «la situation se normalise»

c’est l’affirmation faite ce matin, depuis m’sila, par le ministre de l’Intérieur à propos des affrontements entre Arabes et Touareg qui ont éclaté ces derniers jours.

pour le ministre il n’y a pas lieu de parler de main étrangère ni de lier ces événements à ceux qui se sont déroulés au nord-Mali.

«La situation à Bordj Badji Mokhtar est maîtrisée. La localité est en train de retrouver son cours normal», a déclaré le ministre de l’Intérieur à l’APS en marge de la visite de travail et d’inspection qu’effectue le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans cette wilaya de M’sila. Le ministre a précisé que le bilan de ces incidents s’élève à 9 morts, écartant par la même l’implication de mains étrangères dans ces incidents. M. Ould Kablia a salué, en outre, la contribution des notables de la région dans le retour au calme dans cette ville frontalière.

Une quarantaine de personnes impliquées dans ces événements ont été interpellées par les forces de sécurité et remises aux mains de la justice. Les intenses démarches engagées, sous l’égide des autorités de la wilaya, avec les représentants des parties en conflit, les notables et les représentants de la société civile locaux, ont abouti à la signature vendredi soir d’un accord devant permettre de mettre fin à ce conflit.

Par ailleurs, les membres du bureau élargi de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) d’Adrar ont appelé hier, mercredi, à hâter l’acheminement des approvisionnements de la population de la commune de Bordj Badji Mokhtar.

Une marche est prévue ce jeudi à l’appel des jeunes et des associations locales «pour dénoncer la violence alimentée à partir du nord du Mali», a indiqué avant-hier, mardi, Nasser Eddine Hanani, président du bureau local de l’Association nationale pour la promotion de la citoyenneté et des droits de l’Homme. Dans la même journée, le vice-président de l’APW, Mohamed Haddou, a mis l’accent, à l’issue de la séance extraordinaire du bureau, et consacrée à l’examen des derniers événements vécus par la région, sur la nécessité de «hâter l’acheminement de vivres et de médicaments et d’endiguer la pénurie aiguë relevée dans la région à la suite des derniers événements», a indiqué, en outre, l’APS.

Un appel a été également lancé, lors de cette rencontre, aux Assemblées communales de la wilaya pour appuyer les actions de solidarité en direction de la population de Bordi Badji Mokhtar. Et pour apaiser et normaliser la situation, le wali d’Adrar s’est rendu hier, mercredi, sur les lieux, pour la deuxième fois depuis l’éclatement des affrontements entre Arabes et Touareg. Il a présidé «une ultime réunion pour sceller les engagements d’apaisement entre les deux communautés, Idnan (Touareg) et Barabiches (Arabes).

Au cours de cette rencontre, qui s’est tenue à la daïra de Bordj Badji Mokhtar, un accord a été également trouvé avec les transporteurs routiers qui ont suspendu leur grève de protestation contre le rationnement sur le carburant. Cette grève a durement touché l’approvisionnement en denrées alimentaires et en gaz butane des habitants de Bordj Badji Mokhtar et de Timiaouine. Des convois de médicaments ont également été organisés pour subvenir aux besoins urgents des habitants isolés.

Les deux parties, signataires de l’accord, se sont engagées par écrit dans un communiqué à se prémunir contre toutes formes de violences et de dissensions.

Elles ont aussi demandé à l’Etat de «punir sévèrement les auteurs des troubles et tous ceux qui menaceraient l’entente entre les deux communautés», a encore rapporté l’APS.

R. N./APS

– La ville de Bordj Badji Mokhtar connaît des affrontements d’une rare violence, depuis mardi dernier, entre deux tribus dans cette ville frontalière (2 200 km au sud d’Alger) avec le Mali. Selon la version officielle. Tout a débuté, lors d’une tentative de vol d’un magasin qui a mis aux prises les familles des propriétaires avec celle du malfaiteur, faisant neuf morts et une quarantaine de blessés, selon le bilan officiel, mais plus de 40 morts, selon différentes sources.

Depuis, en dépit des appels au calme et des mesures arrêtées, des incidents ont continué d’éclater.