La mortalité routière a baissé de 8,84% en 2017 comparativement à l’année 2016. Idem pour le nombre de blessés qui, lui aussi, a enregistré une diminution. Selon le Centre national de prévention et de sécurité routières, le bilan de l’année 2017 présente les meilleurs chiffres de la sécurité routière depuis deux décennies.
Le bilan de l’accidentalité routière 2017 réalisé par le Centre national de prévention et de sécurité routières est plutôt positif. Il révèle que la mortalité routière a baissé de 8,84% comparativement à l’année 2016, épargnant ainsi la vie à 353 personnes. Même constat côté blessés où leur nombre a atteint 36 287 personnes en 2017 contre 44 007 blessés en 2016, soit une baisse de 17,54%.
Le Centre national de prévention et de sécurité routières assure, à cet effet, que le bilan de l’année 2017 présente les meilleurs chiffres de la sécurité routière depuis deux décennies.
«Les 25 038 accidents corporels comptabilisés durant l’année 2017 constituent le seuil le plus bas jamais enregistré depuis l’année 1996, période au cours de laquelle il avait été recensé un nombre de 23 949 accidents corporels de la circulation routière», précise-t-on avant de souligner que le parc automobile en 2017 compte plus de 8 858 162 véhicules contre 2 742 306 véhicules en 1996, soit un nombre quatre fois plus important.
Le taux de mortalité routière enregistré l’année dernière est, ainsi, le plus bas depuis l’année 1998 où a été déploré le décès de 3 565 personnes. Selon le bilan de l’accidentalité routière 2017, le nombre de personnes blessées représente l’indicateur qui a connu la baisse la plus conséquente au cours de ces dernières années.
Après le pic enregistré en 2013 avec 69 582 personnes blessées, «cet indicateur a entamé une baisse continue pour atteindre le nombre de 44 007 en 2014 puis de 36 287 en 2017. Ce dernier chiffre constitue, justement, le meilleur taux obtenu depuis 1997 où il avait été déploré un nombre de 34 534 personnes blessées», explique-t-on.
Le bilan de l’accidentalité routière 2017 a, toutefois, ses côtés négatifs. L’implication des jeunes conducteurs âgés entre 18 et 29 ans est «forte».
«Les jeunes conducteurs sont surreprésentés dans les accidents de la circulation survenus en 2017. La tranche d’âges comprise entre 18 et 29 ans a été impliquée dans 8 804 accidents corporels, soit 35,16% du nombre global des sinistres routiers enregistrés», précise-t-on.
Quant aux victimes de la route, les enfants et les jeunes de moins de 29 ans tiennent le haut du tableau. Les accidents de la route ont provoqué la mort de 1 620 jeunes de moins de 29 ans, soit 44,52% du nombre global de décès. Ils ont également engendré 19 784 de blessés âgés de moins de 29 ans, soit 54,53% du nombre global de blessés.
Forte implication des titulaires de permis de conduire de moins de deux ans
En 2017, les conducteurs titulaires de permis de conduire probatoire (permis de moins de deux ans) ont été impliqués dans 6 894 accidents corporels de la circulation routière. Ils représentent un taux de près de 28% de la totalité des conducteurs impliqués.
Les motocycles, eux aussi, sont impliqués d’une manière «grandissante». Ils sont signalés dans 3 095 cas enregistrés, soit 12,36% de l’accidentalité globale avec une hausse de 3% par rapport à l’année 2016.
Les piétons, les plus vulnérables en zones urbaines
Les piétons restent les usagers les plus vulnérables en zones urbaines. Sur les 726 cas de décès enregistrés en zones urbaines l’année dernière, 366 d’entre eux étaient des piétons. Ils représentent ainsi plus de la moitié du nombre des décès des accidents de la route en milieu urbain, soit 50,41%.
Idem pour les blessés en zones urbaines où 8 544 personnes blessées sur les 18 112, étaient des piétons, soit 47,17%.
Par ailleurs, le bilan de l’accidentalité routière 2017 aborde le côté infrastructures routières où il ressort que l’autoroute Est-Ouest et la RN 1 restent particulièrement «accidentogènes». Elles ont comptabilisé le plus grand nombre d’accidents durant l’année 2017 avec respectivement 709 et 559 sinistres.
S’agissant des causes de la sinistralité en 2017, l’excès de vitesse, la baisse de vigilance et les dépassements dangereux sont les principales. Ces trois facteurs constituent près de 42% des causes d’accidents enregistrés en 2017.
Ry. N.