L’attaquant de l’EN, Karim Benyamina, a accordé hier une longue interview à la version électronique du journal allemand Morgenpost, il revient sur plusieurs points relatifs à son parcours avec l’Union de Berlin, mais aussi sur son avenir et ses objectifs.
– Vous avez suivi la rencontre face à Aix-la-Chapelle des tribunes à cause d’une grippe, comment vous vous êtes senti ?
– Quand on ne joue pas, c’est toujours difficile à supporter, mais puisque la rencontre s’est achevée sur une victoire de l’Union, ça m’a un peu consolé.
– Votre remplaçant durant cette période d’absence s’est illustré, ne craignez-vous pas de perdre votre place ?
– C’est toujours important de se donner à fond au profit de l’équipe, être toujours prêt à rendre service, il suffit juste d’être sérieux aux entraînements et c’est le coach qui décide de votre incorporation ou pas, maintenant mon absence a profité à un autre joueur, à moi de me donner à fond pour retrouver ma place de titulaire.
– Le retour de Santi Kolk veut dire le retour de la concurrence, est-ce une chose positive ou négative ?
– Au contraire, ça incite à travailler, la concurrence nous rend toujours plus forts. Quant à Santi, je crois que c’est un très bon joueur et il l’a déjà prouvé par le passé.
– D’aucuns pensent qu’après ce bon début de votre équipe, elle n’aura pas de problème à finir fort le championnat, partagez-vous cet optimisme ?
– Je sais que tout le monde rêve d’une position à un seul chiffre, certains affichent un optimisme des grands jours au début puis s’effondrent, mais pour ce qui est de notre cas, et vu le potentiel que renferme notre équipe, on ne va pas tomber dans ce piège, surtout pas quand tout le monde est au top.
– Vous êtes depuis 2005 à Berlin, comment décririez-vous le développement de l’équipe durant ces 5 ans passées en son sein ?
– Pour moi, le club a progressé dans le professionnalisme, bien qu’ici à Berlin, on parle beaucoup plus du Hertha que de nous, mais avec le staff qu’on a actuellement, avec un personnel et des entraîneurs de qualité, un grand stade et même une salle de visionnage vidéo, l’Union n’a désormais rien à envier aux autres grandes équipes.
– Vous avez débuté dans des équipes de banlieue avant d’atteindre ce niveau, vous attendiez-vous à ce que votre carrière prenne une telle tournure ?
– En tout cas, beaucoup de personnes ont cru en moi, elles pensaient tout le temps que j’étais capable de le faire, il y avait plusieurs joueurs qui ont gravi des échelons en n’inscrivant que 10 buts, mais moi j’étais meilleur buteur durant trois ans consécutifs avec 18 parfois 20 buts, mais sans qu’on me découvre pour autant, c’est pour ça que je me suis consacré à l’Union de Berlin avec laquelle j’ai réussi plusieurs montées.
– Entre le coach Uwe Neuhaus et son adjoint Andre Hofschneider, avec qui vous préférez bosser ?
– Les deux sont attentifs aux plus petits détails, cela nous rend plus fort, sans oublier le recrutement effectué durant chacune de ces dernières années, quand vous jouez aux côtés de bons éléments, vous ne pouvez qu’être plus fort.
– Vous avez honoré votre première convocation avec la sélection algérienne, c’était à l’occasion du match face au Luxembourg, c’est important pour votre carrière ?
– D’abord, je ne cesserai de dire que c’est avec une grande fierté que j’ai rejoint la sélection de mon pays d’origine, si je n’avais pas été convoqué, je serais resté ici à Berlin, mais cette escapade m’a permis entre autres de connaître des gens et d’apprendre de nouvelles langues puisque durant ce stage, on a beaucoup parlé français, et c’est une très bonne chose pour moi.
– Y a-t-il de nouvelles rencontres pour votre sélection à l’avenir ?
– Notre coach est en train de mettre en place une équipe performante pour terminer en force les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations.
– Votre contrat prendra fin l’été prochain, alors vous prolongerez ou vous préférez attendre encore ?
– On n’en a pas encore parlé, je ne peux donc pas m’exprimer là-dessus.
– A 29 ans, ne croyez-vous pas qu’il est désormais temps de tenter une autre aventure ailleurs ?
– Ça m’a toujours traversé l’esprit d’aller jouer dans une autre ville ou carrément dans un autre pays, en tout cas, tout se décidera durant cette seconde moitié de saison.
– Votre nom est inscrit en lettres d’or dans l’histoire du club, vous qui êtes le meilleur buteur de l’Union de tous les temps, ça vous fait quoi ?
– Ma carrière n’a effectivement connu que l’Union à ce niveau-là, et pour moi le fait d’y jouer est en lui-même un rêve qui se réalise.
– Quel genre de but préférez-vous marquer ?
– Il y en a beaucoup, mais inscrire le but et gagner 1-0 ou le second et l’emporter 2-1, j’adore, surtout si c’est à la dernière minute, ça m’est déjà arrivé cette année lors de la première phase du championnat face à Oberhausen.
Les deux sont des cadres de l’équipe et seront bientôt en fin de contrat
L’Union de Berlin veut prolonger Benyamina et Peitz
D’après la presse allemande parue hier, la direction de l’Union de Berlin club de Bundesliga 2 aurait commencé son planning visant à préparer la saison prochaine.
L’une des priorités du club en étroite collaboration avec le groupe industriel, partenaire du club de la capitale allemande, serait de prolonger les contrats de quelques cadres de l’équipe qui seront en fin de contrat en juin prochain. C’est ainsi que la direction songe sérieusement à proposer dans les prochains jours une prolongation de contrat à certains cadres de l’équipe, à l’image de Benyamina et Dominic Peitz. Le manager de l’équipe, Christian Beeck, en l’occurrence, s’est exprimé hier dans la presse locale en avançant les noms de ces deux joueurs comme prochaine cible.
Ils ne les retiendraient pas contre leur gré
«Il est toujours important de prolonger des joueurs qui ont un statut de cadre dans l’équipe, mais le changement peut aussi parfois s’avérer judicieux et ramener du sang neuf», a déclaré Beek qui veut voir ces deux éléments continuer l’aventure avec l’Union, mais se veut prudent étant donné que la possibilité d’un refus des deux joueurs n’est pas écarté, c’est dans ce sens qu’il envisage la possibilité de ramener de nouveaux joueurs.
Dans notre édition d’hier, on vous avez fait part du désir du joueur de quitter le club en fin de saison, et c’est cela que ce responsable aurait compris, lui qui laisse entendre par ses déclarations qu’ils ne peuvent pas forcer leurs joueurs à rester cinq, voire huit années dans le même club.