A mesure que le match Algérie-Maroc approche, la tension monte parmi les supporters des deux sélections. En même temps, augmentent les spéculations sur l’identité des joueurs qui fouleront le stade de Marrakech. Si l’on tient compte du principe qui veut qu’on ne change pas une équipe qui gagne, on peut supposer que ce sera le même onze aligné à Annaba que Abdelhak Benchikha reconduira samedi prochain face à la sélection marocaine, mais cela n’est pas évident quand on sait qu’au match aller, Madjid Bougherra et Karim Ziani, deux piliers de l’équipe, étaient absents pour cause de blessure, alors qu’ils sont aptes à l’heure actuelle.
Eviter les grimaces et les bouderies le jour du match
Ainsi, on peut supposer qu’il y aura bel et bien quelques changements, quoi que légers, dans le onze rentrant. Le suspense peut donc se révéler pesant et pour les joueurs et pour les supporters. Conscient des retombées psychologiques néfastes que cette situation pourrait avoir sur ses éléments, Benchikha compte agir autrement qu’au match aller, où il n’avait révélé le onze rentrant que le jour du match, ce qui avait provoqué quelques grimaces et bouderies chez certains (rares, il faut le dire). Cette fois, il compte informer les joueurs de ses choix bien à l’avance, du moins suffisamment à l’avance, pour que lorsque chaque joueur se réveillera au matin du 4 juin, il saura déjà s’il jouera ou pas.
Benchikha tranchera une fois le groupe au complet
Cette option a un objectif : clarifier les choses dès le départ afin d’éviter que des joueurs aient de fausses illusions qui les amèneraient à afficher ouvertement le mécontentement le jour du match, au moment où la concertation devrait être de mise. De plus, ce sera plus commode pour tester et travailler le plan du jeu lors des entraînements, avec le onze rentrant d’un côté et les remplaçants dans le camp opposé. Benchikha attend seulement que le groupe se complète, avec l’arrivée des six derniers joueurs (Medjani, Mehdi-Mostefa, Boudebouz, Kadir, Ferradj et Mbolhi) pour trancher définitivement sur le onze rentrant et en faire la communication au groupe.
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Il ne faut pas trop s’enflammer
Les joueurs et le sélectionneur national ont été les premiers à le souligner : il ne faut pas se fier au score du match amical disputé vendredi face au Deportivo Minera. C’était simplement un match d’opposition contre un sparring-partner modeste avec pour seule finalité de donner du rythme aux joueurs et de permettre au coach national d’avoir une idée sur la forme des joueurs qu’il avait déjà sous la main. En somme, un galop d’entraînement en plus soutenu, sans grandes prétentions sur le plan technico-tactique.
Guedioura à droite, c’était pour dépanner
D’ailleurs, il suffit de jeter un œil sur les éléments qui ont joué pour s’en rendre compte. Adlene Guedioura a évolué comme arrière droit, poste qui n’est pas du tout le sien, mais qu’il a occupé pour dépanner, en l’absence des deux latéraux droits convoqués pour ce stage, Sbaa Mehdi-Mostefa et Brahim Ferradj, pas encore arrivés à La Manga Club. Sur le plan tactique, Abdelhak Benchikha a testé deux plans de jeu, l’un en première mi-temps avec un seul attaquant de pointe (Djebbour), l’autre en deuxième période avec deux attaquants de pointe (Djebbour et Soudani), même si le joueur de l’ASO Chlef s’est souvent déporté vers la gauche.
Le capitaine et 4 titulaires potentiels étaient absents
Si on ajoute à tout cela que le capitaine d’équipe, Anthar Yahia, a été ménagé, car fatigué du match qu’il avait joué deux jours auparavant avec Bochum face à Mönchengladbach, que chacun des autres joueurs présents a joué au moins une mi-temps et que Mbohi, Mehdi-Mostefa, Boudebouz et Kadir, quatre titulaires potentiels, ne sont pas encore arrivés, il est clair que la confrontation de vendredi ne constitue pas une référence, car s’agissant d’une simple opposition visant à permettre aux joueurs de rompre avec la monotonie des entraînements et d’avoir du temps de jeu. Des enseignements utiles peuvent être tirés de ce match, sans pour autant trop s’enflammer avant le match face au Maroc. Lucides, Benchikha et ses joueurs l’ont bien compris.