C’est toujours un plaisir de retrouver Nedjmeddine Belayachi, l’ex-entraîneur de la JSK, du CRB et de l’ASMO, entre autres. Installé à Rabat, où il vit paisiblement, loin du foot dont il s’est déconnecté, il s’est retrempé dans l’ambiance le temps d’une rencontre durant laquelle il nous a révélé son dernier projet : un livre qu’il compte éditer au printemps prochain.
Etant établi à Rabat, avez-vous suivi le match de l’ESS contre Auckland City ?
Non, mais j’en ai eu des échos, je sais que Sétif a perdu 1-0, comme l’équipe de Tétouan avait perdu contre le même adversaire. N’ayant pas vu le match, vous comprendriez que je ne puisse me prononcer. Il faut dire que je me suis détaché du football depuis un temps. Cela fait sept années environ que je ne m’y intéresse plus, depuis le jour où j’ai quitté le CRB.
Peut-on savoir pourquoi ?
C’est né d’une déception totale de ce que j’ai vu, de ce que j’ai vécu. J’ai été tellement attristé que j’ai pris la décision de me déconnecter du football en général. J’ai été déçu par ce que j’ai vu dans le championnat algérien, mais aussi au niveau de la FIFA, de la CAF. Je ne retrouve pas les valeurs qui sont les miennes. Dans le football, ce qui se construit autour de moi ne convient pas à mon esprit ou à ce que je souhaiterai voir et vivre.
On insistera quand même un peu pour demander votre avis sur le groupe de l’Algérie lors de la CAN 2015, où les Verts seront confrontés au Ghana, à l’Afrique du Sud et au Sénégal ?
Tout en rappelant que je suis déconnecté de la chose footballistique, je sais quand même ce qui passe, parce que j’ai des échos de temps à autre en lisant le journal duquel je prends des flashs. Je sais donc que l’Algérie se trouve dans un groupe très difficile, c’est le «groupe de la mort» comme on dit. D’après les échos que je reçois, donc, je sais que l’Algérie a une équipe performante, qu’elle est bonne sur le plan de l’engagement, dans le domaine technique et même sur le plan organisationnel. Je pense que les Verts auront une chance, même contre des équipes difficiles comme l’Afrique du Sud ou le Ghana, qui pratique un bon football. Maintenant, vous le savez, plusieurs facteurs interviennent dans le football. Cela dépendra aussi du facteur chance, de l’arbitrage, de l’environnement et des conditions de jeu. A part cela, je leur souhaite plein succès, cela nous fera plaisir de voir l’Algérie gagner.
On croit savoir que vous préparez un livre relatant votre autobiographie, pouvez-vous nous en parler ?
Depuis que j’ai quitté le CRB et le football, j’ai trouvé une autre passion : l’écriture. Je suis en train de rédiger un livre, j’écris en fait mes mémoires sous forme d’un livre. Cela m’a pris deux années de temps.
L’avez-vois fini ?
Oui, il est terminé, je suis en train de le relire, le corriger, l’étoffer ; je compte l’éditer d’ici au printemps prochain, incha Allah.
Peut-on en connaître la teneur en quelques mots ?
Je parle de mon enfance, de mon adolescence, des conditions dans lesquelles j’ai vécu, de mes études, de football et de toute ma carrière dans le domaine. Je parle aussi un petit peu de mon séjour au maquis parce que j’ai été enrôlé dans les rangs de l’ALN, j’ai eu quelques petits problèmes ; bref je relate tout ça.
La partie sportive occupe-t-elle une bonne partie dans le livre ?
Elle prend une grande partie. Je parle du CRB, de la JSK, de l’ASMO et de toute ma carrière sportive.
Avez-vous déjà le titre du livre ?
Je suis en train d’y réfléchir.
H. D.