Le projet a été inscrit dans le cadre du programme sectoriel par la DTP, mais il n’est pas encore pris en charge faute de budget.
Ils vivent près du plus grand barrage d’eau de Béjaïa. La route qui mène vers leurs villages a fortement été utilisée lors de la réalisation de ce barrage.
Les promesses faites quant à sa réhabilitation ne sont pas tenues. C’est alors la colère. Les habitants de la commune de Bouhamza l’ont exprimé en fermant les vannes du barrage en question.
Hier matin ils ont décidé de ne plus être seuls à ne pas bénéficier des eaux de ce barrages en verrouillant sans préavis les vannes privant ainsi des dizaines de milliers d’habitants relevant de plusieurs communes de la wilaya de Béjaïa. Les habitants issus de quatre villages de cette municipalité, en l’occurrence Bouhitem, Thala Abdellah, Takhlidjt et Thouderès, ont bloqué l’alimentation en eau potable à partir du barrage de Tichy-Haf pour protester contre le piteux état de la route desservant leurs villages. Ce chemin communal qui relie principalement Tasferth et Bouhitem sur 8 km nécessite un réaménagement.
Le projet a été inscrit dans le cadre du programme sectoriel par la DTP, mais il n’est pas encore pris en charge faute de budget. Une fiche technique de 13 milliards de centimes a été ficelée pour aménager ce chemin communal qui dessert environ 2500 âmes vivant dans des villages enclavés.
Les manifestants ont affirmé avoir attendu plus de 10 ans dans l’espoir que cette route soit réaménagée, en vain. «Nous avons patienté très longtemps et chaque fois les autorités s’engagent a résoudre le problème, mais il n’en est rien à ce jour», déclare un manifestant, affirmant par la suite que «les autorités sont au courant de notre calvaire quotidien, car cette route est devenue impraticable». Après les routes, les sièges communaux, l’action musclée touche désormais même les barrages et probablement bientôt les centrales électriques et pourquoi pas, les aéroports et les ports?
