BAC 2018 : Internet coupé avant chaque épreuve, les Smartphones interdits

BAC 2018 : Internet coupé avant chaque épreuve, les Smartphones interdits

ALGER – Plusieurs mesures seront prises cette année pour sécuriser le Baccalauréat, prévu du 20 au 25 juin, à travers notamment la coupure de l’internet avant chaque épreuve et l’interdiction au niveau des centres d’examen des téléphones portables et autres tablettes, des outils numériques et objets connectés, afin d’éviter les tentatives de fraude.

En effet, la ministre de la Poste, des Télécommunications, Technologies et du Numérique, Houda-Imane Faraoun, a annoncé récemment que « l’internet sera coupé pendant une heure, au début de chaque épreuve du baccalauréat, pour éviter tout ce qui peut entacher cet examen scolaire ».

L’opération a été définie conjointement par l’entreprise Algérie Télécom et le ministère de l’Education nationale en fonction d’un calendrier de coupure, a indiqué la ministre qui fait état d’une certaine perturbation probable des réseaux sociaux durant la période du baccalauréat, estimant que « les fuites sur les réseaux sociaux sont infimes, mais l’écho qu’elles reçoivent prend des dimensions énormes ».

De son côté, le ministère de l’Education nationale reconduira pour cette année les mesures prises durant les précédentes sessions de BAC notamment, depuis le déploiement de l’internet mobile haut débit 3G en 2014 en Algérie, à savoir l’interdiction au niveau des centres d’examen des Smartphones et autres tablettes, des outils numériques, objets connectés et écouteurs, a-t-on appris auprès du ministère.

Ces mesures concerneront aussi bien les candidats au Baccalauréat que les enseignants, les surveillants et le personnel administratif, a-t-on précisé de même source.

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a préconisé cette année, pour sa part, d’éviter les visites officielles aux centres d’examens pour l’ouverture des enveloppes contenant les sujets des épreuves pour ne pas déstabiliser les candidats et sécuriser davantage les examens.

« Le lancement des examens scolaires nationaux enregistre des visites officielles aux centres d’examens pour superviser l’ouverture des enveloppes contenant les sujets des épreuves et donner le coup d’envoi, allant parfois jusqu’à l’inspection des classes, ce qui déstabilise les candidats et suscite un climat défavorable à un bon début de l’épreuve », a-t-elle ajouté.

Elle a expliqué que de telles situations sont à même « de disperser l’attention du chef du centre, au moment où il a le plus besoin de concentrer toute son attention et sa vigilance sur les sujets conformément aux strictes exigences du guide de gestion du centre des examens ».

« Face au phénomène d’utilisation de petits objets de technologies de communication pour diffuser les sujets des examens sur les réseaux sociaux, dès les premiers instants suivant leur distribution, ces visites, avec tous leurs dispositifs protocolaires, peuvent constituer une opportunités à ce genre de dépassement », a estimé la première responsable du secteur de l’Education.

Eviter les visites pour sécuriser les épreuves

« Ainsi est-il devenu aujourd’hui extrêmement important d’éviter ces visites pour sécuriser davantage les épreuves et garantir plus de sérénité et de calme dans les centres d’examen », a-t-elle expliqué, ajoutant que « ceci aidera les candidats à passer les épreuves dans de bonnes conditions, et c’est, ce à quoi œuvrent l’ensemble des corps participant à l’organisation des examens  scolaires nationaux ».

Pour rappel, l’examen de Baccalauréat de 2016 a été entaché par des fuites des sujets de Baccalauréat à travers les réseaux sociaux constatés avant même le début des épreuves. L’examen de 2017 a été, quant à lui, marqué par la publication de sujets de Baccalauréat une quinzaine de minutes après le début de certaines épreuves.

En effet, en 2017, en dépit des mesures prises pour sécuriser l’examen du Baccalauréat notamment par un « blocage » des réseaux sociaux, des sujets du baccalauréat avaient été publiés en ligne après environ un quart d’heure du début des épreuves.

Mme Benghabrit avait affirmé que l’examen du baccalauréat session 2017 s’est déroulé dans de bonnes conditions marquées par la sécurisation des centres d’examen, à travers la prise de mesures rigoureuses.

Il s’agit entre autres de l’élaboration d’un plan adopté par le ministère de l’intérieur et des collectivités locales afin de sécuriser les centres de déroulement, notamment l’installation de brouilleurs et de caméras de surveillance au niveau des centres d’impression et de conservation des sujets du baccalauréat et l’interdiction d’entrée des véhicules dans les centres de déroulement, outre le refus d’entrée des retardataires et le retrait des téléphones portables et de tout moyen de communication à l’entrée du centre.

En 2016, des épreuves partielles du baccalauréat ont été organisées le 19 juin suite à la fuite des sujets de certaines matières lors de l’examen qui s’est déroulé du 29 mai au 2 juin. Il a été décidé durant ces épreuves de couper les réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter, dans le cadredes mesures adoptées par les autorités concernées pour faire face aux fuites de sujets.

Un total de 709.448 candidats sont attendus à l’examen du baccalauréat 2018.