L’ancien trader à la City de Londres Kamal Benkoussa a réagi au projet de la révision de la constitution ce mardi 19 janvier sur les ondes de Radio M. L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2014 en Algérie a qualifié de « faux débat » la polémique autour de l’article 51, estimant que le plus important était ce que « les Algériens vivront demain ».
L’article 51 du projet de révision de la constitution stipule que « la nationalité algérienne exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’Etat et aux fonctions politiques », excluant ainsi les binationaux des hautes fonctions politiques du pays. Cette mesure a provoqué une polémique depuis la présentation du projet par le chef de cabinet de la présidence Ahmed Ouyahia le 5 janvier dernier.
« Ce n’est pas à M. Ouyahia de me dire si je suis Algérien ou pas », a martelé le binational Kamal Benkoussa. Et d’ajouter: « Je pense que je n’ai pas à prouver le sang versé par mes grand-parents, par ma famille pour libérer ce pays ».
L’invité du direct de la webradio a indiqué avoir été « choqué » de la déclaration d’Ahmed Ouyahia estimant qu’il faut « vivre avec les Algériens pour aimer son pays ».
« J’ai le sentiment que vous n’avez pas vécu avec les Algériens pour avoir fait ce que vous avez fait », a déclaré Kamal Benkoussa en s’adressant au chef de cabinet de la présidence, en référence aux décisions « forcées par le FMI » durant les années 90.
« L’Algérie a besoin de tous ces enfants, il n’y a pas d’Algériens de seconde zone », a conclu l’ancien candidat à la présidence.