Contrairement à certaines allégations faisant état d’un probable retrait du MSP de l’alliance présidentielle, le parti compte toujours au sein du triumvirat composé également du FLN et du RND
. «N’oublions pas qu’on est partie prenante du gouvernement», nous a affirmé, hier, Mohamed Djemaâ, chargé de la communication au sein du Mouvement de la société pour la paix, joint par téléphone. Les trois partis poursuivent-ils leur parcours ensemble ? A cette question, notre interlocuteur affirme que la formation du défunt Nahnah compte faire son bilan en 2012.
L’objectif est de «réexaminer le sujet et discuter de l’avenir», du pôle politique que M. Djemaâ lie aux résultats des réformes politiques engagées en mois de mai par la Président Abdelaziz Bouteflika. Le MSP s’inscrit dans cette «dynamique du changement profond et global». Aussi, l’année prochaine pendant laquelle des élections législatives seront organisées, connaîtra, selon notre interlocuteur, un chamboulement dans la scène politique qui permettra aux partis de l’Alliance de voir plus clair. Convaincu que de meilleurs lendemains attendent l’Alliance, M. Djemaâ affirme que ce projet est loin d’être une fin en soi. Dans la réalité, dit-il, «l’alliance existe toujours». Il rassure, d’autre part, que le MSP prône une politique de «critique objective» héritée de Nahnah, ancien leader du parti. Même au sein du Front de libération nationale, on croit qu’ «on s’achemine vers une tendance de maintien du MSP», au sein de l’Alliance. Cependant, Abdelhamid Si Affif, député du FLN affirme que depuis la création de ce pôle, le MSP s’est distingué par certaines doléances. Il cite l’éventuel recours à des listes communes au niveau local. Cependant, le FLN et le RND n’ont pas tranché sur cette question car, « en toute sincérité, on n’est pas encore arrivé à ce stade de maturité », précise Si Affif. Que pense-t-il du bilan que le MSP compte établir en 2012 ? Est-ce que par cette proposition, le parti de M. Soltani laisse entendre que des divergences existent au sein de l’alliance ? Pour lui, depuis quelque temps, le MSP «fait de la surenchère». En guise d’arguments, il affirme qu’à «l’approche des élections ou d’un éventuel remaniement, ils fomentent des manœuvres politiques devenues habituelles».
Malgré cela, au sein du vieux parti «nous continuons à croire à cette alliance présidentielle». Qu’en est-il du RND ? Partage-t-on les idées des uns et des autres où les responsables du parti se distinguent par leur propre discours. Joint par nos soins pour éclairer la position du parti dont il est chargé de la communication, Miloud Chorfi, a dit que «l’Alliance se porte comme il se doit et les trois partis la composant travaillent dans le cadre du programme et des orientations du Chef de l’Etat». Quant à Seddik Chihab, sécretaire national du bureau d’Alger, il a souligné que même s’il existe quelques «divergences» entre les partis, ils «convergent» tous «dans la nécessité», à savoir lorsqu’il est question de défendre le programme du Président de la République. Selon lui, dans ce genre de situation «le mieux c’est de relativiser» et de ne pas dramatiser, étant donné que même Ahmed Ouyahia avait laissé entendre «qu’il souhaiterait que le MSP continue le chemin avec ses alliés».

Fouad Irnatène