Le programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association Algérie-UE (P3A) pense déjà à une troisième phase, six mois à peine après le lancement de la deuxième phase dont la clôture est prévue pour 2018 et moins d’une année après la clôture de la première phase, en décembre 2011 après son lancement en 2009.
“Les négociations sur les modalités de mise en œuvre de cette troisième phase se poursuivent toujours entre les autorités algériennes et l’Union européenne (UE)”, a affirmé le directeur national du programme, Abdelaziz Guend au cours d’une conférence de presse.
Une convention de financement a été signée entre les deux parties afin de prendre le relais dans le financement des activités du programme. Cette convention porte sur un financement de 30 millions d’euros dont 29 millions d’euros provenant de l’UE et 1 million représentant la participation algérienne.
Plusieurs objectifs sont assignés au P3A comme le rapprochement du cadre législatif et réglementaire algérien avec celui de l’UE et l’analyse des difficultés liées au processus de mise en œuvre de l’accord d’association. Il vise également à renforcer les capacités des administrations algériennes ainsi que le partenariat entre les institutions algériennes et européennes.
Selon M. Guend, le programme s’appuie sur trois mécanismes, à savoir les requêtes TAIEX, les opérations SIGMA et surtout les “Jumelages institutionnels”. Ce dernier instrument semble bien rouler, selon les déclarations du directeur de P3A qui n’a pas manqué d’évoquer les actions déjà réalisées dans le cadre de la deuxième phase du programme, notamment les deux nouveaux contrats de jumelages institutionnels signés entre l’UE et l’Unité de gestion du P3A (UGP3A).
Des actions réalisées…
“Le premier, d’une valeur de 1,14 million d’euros, porte sur le renforcement des capacités du centre national de recherche pour le développement de la pêche et de l’aquaculture (CNDPA), alors que le second, doté d’un budget de 1,17 million d’euros, porte sur un appui au ministère de l’Agriculture et du développement rural pour le développement de l’observatoire des filières agricoles et agroalimentaires au sein de l’Institut national de la recherche agronomique (INRAA)”, a-t-il fait savoir.
Pour un budget prévisionnel de 1,45 million d’euros, un autre contrat au profit de la direction de l’aviation civile et de la météorologie du ministère des transports est en phase finale de négociation, selon la même source.
Des appels d’offres pour deux autres projets de jumelages institutionnels en Algérie ont été, également, lancés par la Commission européenne (CE), a-t-il ajouté, précisant que la phase d’évaluation des offres interviendra dans les semaines à venir pour identifier les institutions européennes partenaires.
Plusieurs autres thèmes ont été identifiés pour de nouveaux projets de jumelages, a indiqué pour sa part, le chef de l’équipe d’experts du P3A, Francisco Fernandez Nunez qui a cité les ministères de l’agriculture et l’environnement ainsi que l’organisme algérien d’accréditation (ALGERAC) comme futurs bénéficiaires.