Pourtant, les services d’Algérie Poste affirment avoir pris toutes leurs dispositions
«Si une mauvaise gestion est relevée au niveau de certains bureaux de Poste, la responsabilité est imputable au receveur», a-t-on expliqué.
Les bureaux d’Algérie Poste de la wilaya d’Oran, qui enregistrent ces derniers jours un incroyable rush, vivent au rythme de bousculade humaine au quotidien. Pour pouvoir retirer quelques billets, le mieux est de se lever tôt. Mais, faute de liquidités plusieurs de ces lève-tôt rentrent souvent chez eux bredouilles et déçus. Pourtant, les services d’Algérie Poste affirment avoir pris toutes leurs dispositions afin de garantir la disponibilité des liquidités durant ce mois sacré. Malgré toutes les lacunes constatables de visu, les responsables signent et persistent en bernant tout le monde, annonçant que «l’argent sera disponible dans tous les guichets des bureaux de Poste!». Dans cette annonce d’effet, la direction d’Algérie Poste a, avant même l’entame du Ramadhan, «rassuré» ses abonnés et sa clientèle en déclarant qu’un programme a été mis en place pour répondre aux besoins et aux préoccupations des usagers en matière de liquidités. Un réaménagement d’horaires a été instauré comme à chaque Ramadhan. Mais force est de constater que les usagers continuent à se plaindre des prestations de services de plusieurs bureaux. Ce n’est pas tout. Au problème des coupures récurrentes du réseau et de l’absence de liquidités s’ajoute celui du manque d’imprimés comme les chèques de secours. Pourtant, cette institution a tout récemment ouvert de nombreuses antennes un peu partout dans la wilaya.
Le problème demeure toujours. «Si une mauvaise gestion et des plaintes des usagers lors de l’encaissement sont recensées ou relevées au niveau de certains bureaux de Poste, la responsabilité est imputable au receveur qui n’use pas de son autorité et ne prend pas sa tâche au sérieux», a-t-on expliqué. «Ces défaillances» surtout dans la gestion, reconnait-on au niveau d’Algérie Poste.
Le réseau postier de la wilaya d’Oran est composé de 116 bureaux, dont 83 sont des Recettes principales tandis que le reste est constitué de bureaux de proximité. Dans les tout prochains mois, Algérie Poste prévoit l’ouverture de quatre nouveaux bureaux à Haï Fellaoucen, Tafraoui, Aïn El Kerma et Belgaïd. A ceux-là s’ajoute le lancement des travaux de rénovation de l’actuelle Poste du Plateau qui sera totalement rénovée. La wilaya d’Oran connaît un déficit flagrant en matière de couverture postale. Initialement, le taux national d’occupation était de 9000 habitants par bureau de Poste. Actuellement cette couverture est une agence pour 13.000 habitants. Des encombrements et des situations, aussi bien inextricables, que confuses sont perceptibles de visu à la fin de chaque mois, période de perception des salaires et des pensions de retraites. De longues files d’attente sont observées dès l’ouverture des bureaux de Poste jusqu’à leur fermeture. Livrés à leur triste sort, les empressés se voient souvent obligés de faire des va-et-vient en rendant visite aux autres bureaux situés dans des localités lointaines, estimant que la situation est plus calme dans les zones rurales. Les responsables des bureaux de Poste indiquent que «des efforts sont constamment entrepris dans le but d’améliorer les services tout en faisant face à la problématique du manque flagrant de liquidités». Cette sempiternelle problématique devient un véritable dilemme si l’on prend en considération la défectuosité de la majeure partie des distributeurs automatiques de billets (Dab). «Plusieurs de ces derniers sont défaillants depuis de longs mois sans qu’Algérie Poste ne songe à les remplacer», déplore-t-on ajoutant que «les détenteurs de comptes courants postaux (CCP) sont pris en otage! La recette principale, la Grande-Poste a, à peine vu le lancement des travaux de sa rénovation que le chantier a été mis à l’arrêt pour des raisons qu’on ne connaît pas. Selon des indiscrétions, Algérie Poste aurait résilié le marché conclu avec un entrepreneur. En un mot, rien ne va plus à Oran, M.Benhamadi.
