Comme on vous l’a rapporté hier, Eto’o Samuel a bel et bien comparu mardi à Yaoundé devant la conseil de discipline de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). L’affaire des primes qui a eu comme conséquence directe l’annulation du match face à l’Algérie a pris de l’ampleur et la Fecafoot a décidé de sévir.
Ainsi, en plus d’Eto’o, le conseil de discipline a convoqué Enoh qui a délégué son avocat, alors que Benoît Assou Ekotto n’a pas donné de nouvelles. Les membres de cette commission présidée par Sali Dahirou ont décidé de recevoir séparément les personnes incriminées, dont l’entraîneur français des Lions, Denis Lavagne, et son adjoint camerounais. Il y avait aussi Blaise Omgba, le directeur des sports de haut niveau au ministère des Sports qui était présent au Maroc, et Francis Mveng, vice-président de la Fecafoot. D’ailleurs, entre Eto’o et ce dernier, ça a chauffé, selon nos confrères camerounais. La star mondiale reproche à Mveng son rapport dans lequel il l’a désigné comme responsable de ce qui s’est passé à Marrakech. Il lui aurait même lancé ceci dès que les deux hommes se sont croisés : «Je vais porter plainte contre vous. Même si le Cameroun, c’est le Cameroun. Ne m’approchez plus jamais.»
Eto’o : «Nous ne jouons pas pour l’argent»
L’audition a duré de 14h48 à 17h30. Samuel Eto’o a été conseillé par ses avocats de ne pas faire de déclaration à la presse. Samuel Eto’o se contentera de lancer ceci : «Il n’est pas respectable pour les joueurs de vous dévoiler ce qui s’est passé à l’intérieur avant que cette juridiction ne délibère. Nous avons toujours été respectueux vis-à-vis de notre pays, c’est ce que les Camerounais doivent comprendre. Nous ne jouons pas en équipe nationale pour l’argent, nous jouons parce que nous aimons notre pays, vous connaissez tous nos carrières, vous savez que nous courons le risque, mais ce risque nous le courons, parce que nous aimons notre pays.» L’ancien Barcelonais quitta ensuite l’hôtel Mont Fébé. Il est stoppé à l’entrée par des fans qui lui témoignent leur soutien, avant que le joueur d’Anzhi Makhachkala ne mette le cap immédiatement sur Libreville au Gabon pour le lancement de la fondation qui porte son nom. Il est attendu à Douala le 22 décembre pour le lancement des activités de sa société Eto’o Telecom.
A noter qu’aucune décision n’a été prise pour l’instant. Les membres de cette commission se retrouveront d’ailleurs dans les prochains jours pour délibérer, laissant tout le monde dans le suspense.
M. A.