Karim Ziani a joué hier son premier match avec son nouveau club, Al Jaish. En fait, il ne s’agissait pas d’un match au sens propre du terme puisqu’il n’a pas duré 90 minutes. C’était une opposition de 2 fois 35 minutes contre l’US Créteil-Lusitanos, club évoluant en Nacional (troisième division française). Le match s’est terminé par la victoire du club français (1-0).
Ce qu’il y a lieu de retenir de la prestation de Karim Ziani, c’est qu’il n’a pas paru amoindri sur le plan de la condition physique. En effet, il a joué à un rythme soutenu durant les 55 minutes qu’il a passées sur le terrain, se montrant disponible pour ses partenaires dans le rôle que lui a assigné son entraîneur, à savoir celui de meneur de jeu. Il a joué la moitié de la première mi-temps sur le côté droit, où il s’est montré à l’aise et parfois même dangereux, distillant de multiples ballons aux attaquants de son équipe, avant de terminer cette période sur le flanc gauche, où il est apparu tout aussi à l’aise. En seconde mi-temps, il a été placé dans l’axe, derrière l’attaquant d’Al Jaish. Il a été sorti après 20 minutes de jeu en seconde période, certainement pour qu’il soit physiquement ménagé vu qu’il n’a que trois jours d’entraînement avec Al Jaish dans les jambes.
En somme, l’entraîneur du club qatari l’a essayé à tous les postes où il a l’habitude d’évoluer. Ziani a de tout temps déclaré que son positionnement préféré est dans l’axe, derrière les attaquants, mais il est clair que son coach hésite encore sur le poste à lui confier. Ce qui est sûr, c’est que l’Algérien a montré sa capacité à assumer tous les rôles de milieu du terrain offensif. Son équipe a certes perdu, mais lui a gagné en confiance.
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Ziani : «Je suis dans une équipe qui joue au foot»
«Je me suis senti très bien. Pour un début, je n’ai pas été trop fatigué. Je n’en suis qu’à mes premiers entraînements avec Al Jaish et je suis certain que je serai encore mieux dans quelques semaines. C’était un bon match d’entraînement. Ce qui fait plaisir, c’est que je suis dans une équipe qui joue au foot et qui va vers l’attaque.»
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Un vol a retardé le match d’une heure et demie
Le match d’hier entre l’US Créteil-Lusitanos et Al Jaish devait débuter à 18h au stade de Créteil. Or, ce n’est qu’à 19h30 que le coup d’envoi a été donné. La cause ? Un vol dont a été victime la délégation d’Al Jaish. En effet, un employé de l’agence qui a organisé le séjour de la délégation qatari en France a dérobé 30 000 euros appartenant au club, avant de disparaître dans la nature, manquant même à son engagement de ramener un bus pour transporter l’équipe. Après avoir déclaré le vol et s’être soumis aux formalités administratives y afférant, le chef de délégation a affrété des taxis pour transporter les joueurs à Créteil. Des Algériens ont même participé au transport de l’équipe vers Créteil, parmi eux Rabah, le père de Karim Ziani. Fort heureusement pour Al Jaish, la direction de l’US Créteil-Lusitanos s’est montrée compréhensive et a attendu l’équipe adverse. Néanmoins, le match a été écourté d’un commun accord, puisqu’il s’est joué à 2 X 35 minutes.
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Beaucoup d’Algériens dans les gradins
Créteil, chef-lieu du département du Val-de-Marne, dans la banlieue sud de Paris, regorge d’Algériens, tout comme les villes voisines. Cela explique que beaucoup d’Algériens, environ 300, étaient présents au stade afin de découvrir Karim Ziani sous ses nouvelles couleurs.
Yahia présent avec son papa
Une présence n’est pas passée inaperçue lors de ce match : celle de Anthar Tahia, coéquipier de Ziani en sélection nationale et également son beau-frère dans la ville, qui était accompagné de son papa. Le nouveau joueur du Nassr d’Arabie Saoudite a suivi le match attentivement, avant de quitter le stade sans faire de déclaration sitôt que Ziani a été remplacé.
Visite éclair de Yebda
Anthar Yahia n’a pas été le seul international algérien à venir voir Ziani à Créteil. Karim Yebda, natif du département du Val-de-Marne, a effectué une visite éclair au stade. Il est parti quand des spectateurs, qui l’ont reconnu, ont commencé à trop le solliciter. D’ailleurs, il s’est refusé à toute déclaration.