Ait Ahmed était en contact permanent avec les enfants de son village natal jusqu’à sa mort (proches)

Ait Ahmed était en contact permanent avec les enfants de son village natal jusqu’à sa mort (proches)

Le défunt Ait Ahmed était en « contact permanent » avec les enfants de son village natal, Ain El Hammam en dépit du fait qu’il vivait en Lausanne (Suisse) où il est décédé mercredi dernier, selon des témoignages de compagnons, de voisins et de ceux qui l’ont côtoyé pendant et après la guerre de libération.

« En dépit de son éloignement de son village et de son pays, Da El Hocine était en contact permanent avec ses proches et ses compagnons d’armes », a déclaré à l’APS Khalil, le gendre du défunt.

Ait Ahmed était humain, soucieux de l’état de santé de son entourage et ne manquait de présenter ses condoléances sachant que les conditions ne lui permettaient pas d’assister aux funérailles, a ajouté Khalil, enchaînant que le regretté tenait à partager les joies et les peines des habitants de Ain El Hammam.

Assis près du mausolée M’hand Ould Hocine (aïeul de Hocine Ait Ahmed), El Hadj M’hand a confié que le défunt était « un modèle à suivre », soulignant que « Si El Hocine appelait à faire diffuser la culture arabo-musulmane pour casser la politique coloniale visant à occulter la culture nationale aux dimensions arabo-musulmanes et amazighes ».

Ancien imam à Ain El Hammam, El Hadj M’hand (92 ans) s’est rappelé que le défunt lui avait dit, à son retour en Algérie au début des années 90, « vous devez, en tant qu’imams et enfants de la nation algérienne, présenter la véritable image de l’islam qui est innocent des actes de violence et de la destruction » qui avait, à l’époque, frappé le pays.

Il a ajouté que le défunt Aït Ahmed appelait à « prendre soin des orphelins de la région notamment les enfants de chouhada » précisant que l’unité nationale constituait pour lui « une ligne rouge et son premier et dernier slogan était de préserver l’indépendance de l’Algérie ».

Ali Tigoune, un ami du défunt a souligné, de son côté, que lors de la création du parti du Front des Forces socialistes (FFS) en 1963, le moudjahid Aït Ahmed était « courageux lorsqu’il voulait faire entendre la vérité, ses intentions étaient sincères ».

« Il ne cessait de rappeler les conditions ayant entouré la mort des chouhada qu’il a connus et combattus à leur côté notamment le martyr et héros, Larbi Ben M’hidi », a-t-il poursuivi.

Le leader Aït Ahmed avait exhorté fin 2011 ses « amis et proches à mettre en garde les jeunes Algériens contre les répercussions du +Printemps Arabe+, en ce sens qu’il s’agissait d’un phénomène qui ciblait la souveraineté des peuples », selon Aït Ahmed.