Air Algérie sollicite une aide de « près d’un milliard de dollars »

Air Algérie sollicite une aide de « près d’un milliard de dollars »

Le maintien de la fermeture des frontières et de la suspension des vols, comme mesure préventive contre la propagation de l’épidémie du coronavirus, continu d’impacter la compagnie aérienne nationale Air Algérie.

Déjà dans la tourmente, l’épidémie du coronavirus a fortement impacté la compagnie aérienne Air Algérie. Désormais, les prémices d’une « faillite », d’au moins de difficultés financières aiguës, se dessinent. Le constat a déjà été fait auprès de la direction de la compagnie elle-même.

Confrontée donc à la faillite imminente de sa trésorerie en raison du déficit financier dû à la crise engendrée par l’épidémie du coronavirus, Air Algérie compte solliciter l’aide de l’État afin de se remettre sur les rails.

Selon le site arabophone Al-Arabi Al-Jadeed, citant une source au sein du conseil d’administration de la compagnie, Air Algérie « étudiera lors de la réunion du conseil d’administration, prévue pour le 7 mai prochain, une demande de prêt de la part de l’État ».

Une somme de près d’un milliard de dollars

Il s’agit donc, selon la même source, d’une aide estimée « à 120 milliards de dinars, soit 910 millions de dollars ». Une partie de cette somme sera destinée à « couvrir les dépenses de la compagnie et les salaires de ses 10 000 travailleurs, une partie sera allouée au remboursement de ses dettes et une troisième pour l’investissement étranger ».

Il convient de rappeler que les pertes de la compagnie aérienne nationale, dues à la suspension des vols, sont estimées à hauteur de 40 milliards de dinars en 2020, selon les chiffres officiels. Il faut également noter que malgré la reprise des vols domestiques, le déficit est loin d’être comblé, notamment si l’on prend en considération « la maintenance des avions qui absorbe des millions de dollars chaque semaine ».

À ce propos, le syndicat des travailleurs d’Air Algérie, cité par la même source, a suggéré une multitude de mesures. Il s’agit, entre autres, de « placer l’entreprise sous la tutelle du Premier ministre, de mettre à la retraite les travailleurs ayant atteint les 56 ans, ou encore renégocier le dossier de la retraite anticipée ».