Affaire SNVI : Lourd réquisitoire contre Mahieddine Tahkout 

Affaire SNVI : Lourd réquisitoire contre Mahieddine Tahkout 

Le procureur près la Cour d’Alger (Ruisseau) a requis, ce samedi, 13 février, une lourde peine d’emprisonnement à l’encontre de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout pour son implication dans l’affaire de l’entreprise nationale des véhicules industriels (SNVI).

Lors du procès en appel qui s’est poursuivi à la Cour d’Alger (Ruisseau) ce samedi, 13 février, le procureur a requis une peine de dix (10) ans de prison ferme à l’encontre de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout pour son implication dans l’affaire de l’entreprise nationale des véhicules industriels (SNVI).

La même peine a été requise contre l’ancien Président-directeur général (P-DG) de la SNVI. Le procureur a également requis des peines de huit (8) ans d’emprisonnement contre cinq (5) autres accusés, impliqués dans cette même affaire.

L’ancien P-DG de la SNVI nie toutes les accusations 

Auditionné mercredi passé, l’ancien P-DG de la SNVI  a nié toutes les accusations retenues contre lui et a affirmé que “les enquêteurs de l’Inspection générale des finances (IGF), ont fait des comptes erronés, en se référant à des prix de vente inexacts”.

Il convient de rappeler que ce dernier est poursuivi pour « détournement et dilapidation de deniers publics » et « faux et utilisation de faux ». Cet ancien responsable risque dix ans de prison ferme pour avoir offert des pièces de rechange à l’homme d’affaires Tahkout, en dehors de la période de garantie, mais aussi pour la vente des bus de la SNVI à des prix inférieurs à leurs valeurs réelles.

Pour se défendre devant le juge, l’accusé a soutenu que “l’entreprise devait vendre à des promotionnels, d’autant plus qu’elle faisait face à la concurrence des produits d’occasion étrangers”.

Affaire des pressions sur les juges : Révélations du dossier Tahkout 

L’affaire relative aux pressions exercées sur les juges à l’époque du Président déchu, Abdelaziz Bouteflika, continue de faire couler beaucoup d’ancre. Parmi les dossiers les plus lourds de cette affaire figure celui de l’ancienne présidente de la chambre commerciale près la Cour de Boumerdès.

En effet, cette dernière aurait subi beaucoup de pression dans deux affaires, dont celle de l’homme d’affaire Tahkout. Le premier dossier de l’affaire Tahkout concerne son refus de s’acquitter des frais de location d’un terrain à la société nationale des véhicules industriels (SNVI). Tahkout voulait  garder ce terrain, malgré la décision de la chambre commerciale l’obligeant à s’acquitter des frais de location.

Le second dossier de l’homme d’affaires concerne son refus de payer les pièces de rechange fournies par société nationale des véhicules industriels (SNVI). La juge, qui subissait des pressions pour trancher en faveur de Tahkout, avait tranché conformément à la loi. Seulement, elle avait été sanctionnée, et transférée à la Cour de Ain Defla comme conseillère à la chambre d’accusation.