Affaire Tahkout : l’ancien directeur de la Snvi à la barre

Affaire Tahkout : l’ancien directeur de la Snvi à la barre

Le procès en appel de l’homme d’affaire Mahieddine Tahkout s’est poursuivi, hier mardi par l’audition de l’ancien président-directeur général (P-DG) de la Snvi, entre 1998 et 2012.

Lors de son audition, dans le cadre de l’affaire, cet ancien responsable a nié toutes les accusations portées à son encontre, notamment en ce qui concerne contrats portant sur la vente d’autocars interurbains et semi-remorques à Tahkout.

Selon lui, « les enquêteurs de l’Inspection générale des finances (IGF), ont fait des comptes erronés, en se référant à des prix de vente inexacts ».

Les accusations portées contre ce responsable sont en lien avec la vente des bus de la SNVI à Tahkout à des prix inférieurs à leurs valeurs réelles. Il est également accusé d’avoir offert des pièces de rechange à l’homme d’affaire, et ce en dehors de la période de garantie.

Il est donc poursuivi pour « détournement et dilapidation de deniers publics » et « faux et utilisation de faux ».

Des lots de pièces de rechange offerts à Tahkout

Pour se défendre, l’accusé a déclaré lors de l’audience que « la SNVI devait vendre à des prix promotionnels, d’autant plus qu’elle faisait face à la concurrence des produits d’occasion étrangers ».

Cela est dû, selon l’ancien P-DG au fait que son entreprise « s’est retrouvée à la fin des années 1990 en position de faillite, avec des stocks importants constitué de pièces détachées et de bus fabriqués en 1994 et 1995 ».

S’agissant des pièces de rechange offertes au principal mis en cause, le prévenu a déclaré à l’adresse du juge que « cela faisait partie des usages commerciaux de l’entreprise avec ses clients ».

Il convient de noter que pas moins de 23 accusés sont poursuivis dans le cadre de cette affaire, qui implique principalement l’homme d’affaire Mahieddine Tahkout.