La première journée de grève dans les établissements scolaires a été marquée par un suivi mitigé à l’est et à l’ouest du pays.
Le mot d’ordre de grève des syndicats autonomes a été partiellement suivi dans les établissements du primaire et du moyen de l’est du pays. C’est le cas à Guelma, où les écoles Mouloud-Feraoun, Med-Laïd El-Khalifa, Fatma-Zohra Régui, Imam-Malek et Émir-Abdelkader affichaient un taux de suivi de 45 à 82%, selon nos constatations, et ce sont essentiellement les suppléants et les contractuels qui ont assuré les cours.
Au niveau des autres établissements implantés dans les daïras de Oued Zenati et de Bouchegouf, cet arrêt de travail a été observé à des degrés variables. Le responsable de l’Unpef estime que la grève a atteint un taux de plus de 65% et le chef de cabinet du directeur de l’éducation annonce en revanche un taux de 11, 83% ! Même constat dans la wilaya de Constantine, où la quasi-majorité des élèves des trois paliers ont rejoint leurs écoles, du moins celles du centre-ville. Cependant, on annonce un taux variant entre 15 et 25% dans les établissements scolaires de la nouvelle ville Ali-Mendjeli.
À Annaba, le taux de suivi de la grève dans le primaire a été estimé, selon la direction de l’éducation, à 31,5%, alors que dans le moyen, le taux était de 19,82%. Concernant le palier du secondaire, le taux de participation a été estimé à 0%. À Jijel, le mouvement de protestation a, par ailleurs, été très peu suivi, avec quelque 4%, selon le secrétaire général de la Direction de l’éducation. Dans la wilaya d’Oum El-Bouaghi, la grève a été très peu suivie. Le président du bureau de wilaya de l’Unpef avance un taux de 35 à 42%. Les chiffres de la Direction de l’éducation donnent un taux global, tous paliers et tous personnels confondus, de 0,51%.
Le mouvement de grève a touché 13 lycées sur 50, 16 CEM sur 114 et 41 écoles primaires sur 356. Le nombre des enseignants grévistes s’élève à
679 sur un total de 7 938. Enfin, à Bordj Bou-Arréridj, la majorité des établissements scolaires du primaire et du moyen ont été paralysés par la grève. Selon Abdelhakim Bourahli, représentant de wilaya de l’Unpef, le taux dans le primaire était de 65%, alors que dans le moyen, il était de 70%. Cependant, selon la Direction de l’éducation, la grève n’a pas dépassé les 10%.
Des chiffres contradictoires à l’Ouest
“Les propos tenus par la ministre de l’Éducation ont eu le mérite de mobiliser nos adhérents et l’ensemble des enseignants.” C’est le constat du représentant du CLA à Oran. L’appel a connu un suivi plus que satisfaisant, selon les syndicats des enseignants. En effet, le CLA annonce, pour l’ensemble de la wilaya, un taux de suivi ayant dépassé les 80%, et le Snapest confirme cette tendance en expliquant, néanmoins, que la grève n’a enregistré que 60% de suivi dans certains établissements. Au lycée Castor, le suivi de la grève était de 100%, nous a-t-on assuré.
Dans des établissements de la ville d’Oran ou dans des communes, des pressions, pour ne pas dire des intimidations, émanant de l’administration auraient été exercées à l’encontre de stagiaires et de vacataires. À Sidi Bel-Abbès, le débrayage a été évalué, à midi, à 60%, selon l’Unpef. Pour sa part, la Direction de l’éducation a estimé que le mouvement de grève a été timidement suivi par les enseignants des différents paliers, soit 31,22% au niveau du cycle primaire, 22,46% pour celui du moyen et 16,69% pour le secondaire.
À Mostaganem, la grève a été massivement observée et le mouvement de protestation a touché quasiment tous les lycées, avons-nous constaté.
À Mascara, le taux enregistré au cours de cette première journée a atteint 72%, selon l’une des organisations syndicales, alors que pour la Direction de l’éducation, le taux de participation n’est que de 13,19%. À Relizane, l’Unpef avance le chiffre global de 53,98% de suivi, 58,02 pour le primaire, 55,35% pour le moyen et 12,26 pour le secondaire, alors que la Direction de l’éducation donne 5,53% de taux global du suivi de la grève avec 6,19% pour le primaire, 8,41% pour le moyen et 0% pour le cycle secondaire.
De nos correspondants