A la veille des législatives ,Bouteflika et cinq ministres en visite à Sétif

A la veille des législatives ,Bouteflika  et cinq ministres en visite à Sétif

Aïn El Fouara s’est parée de ses beaux atours pour accueillir le président de la République

La wilaya de Sétif bénéficiera, à cette occasion, de plusieurs projets de développement dans les secteurs de l’éducation, des ressources en eau, du sport et de l’habitat.

C’est une première pour la wilaya de Sétif qui s’apprête à accueillir, demain, le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, à l’occasion du 67e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945. Mais avant l’arrivée de M.Bouteflika, la capitale des Hauts-Plateaux recevra aujourd’hui cinq ministres.

Il s’agit des ministres de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar et enfin celui des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal.

Dans les bagages des membres du gouvernement, plusieurs projets de développement pour l’ensemble de la wilaya allant de l’inauguration d’infrastructures à la pose de la première pierre pour d’autres projets. Le chef de l’Etat arrivera, quant à lui, demain dans la ville de Aïn El Fouara. Selon toute vraisemblance, M.Bouteflika se passera des inaugurations habituelles, ayant délégué la tâche à ses ministres et se contentera d’un discours à l’occasion de l’anniversaire des événements du 8 Mai 1945. Le premier magistrat du pays profitera, certainement, de cette occasion pour réitérer son appel à une participation massive aux élections législatives. Cette visite intervient dans l’intervalle de deux événements, l’un sportif et l’autre politique, pour cette wilaya des Hauts-Plateaux.

Elle intervient, en effet, au lendemain de la victoire de l’Entente de Sétif en Coupe d’Algérie et à la veille des élections législatives de ce jeudi 10 mai.

Toutefois, le premier événement accapare beaucoup plus l’attention des Sétifiens qui aspirent au doublé, notamment après avoir remporté la rencontre de samedi face à la JSK. D’ailleurs, cette question était, hier encore, le sujet central des conversations des enfants de Aïn El Fouara, à trois journées seulement de la fin du championnat de la Ligue I. Les fans de l’ESS gardent toujours l’espoir sachant qu’un seul point les sépare de l’actuel leader, l’USM d’Alger.

Quant à la politique, elle peut attendre. Les citoyens donnent l’impression d’avoir tourné le dos aux élections. Dans la cafétéria faisant face à la place de Aïn El Fouara, on parle de tout, sauf de politique et des élections.

«Pour le moment, les élections sont le cadet de nos soucis. On a vu à quoi servent les députés et en quoi cela pénalise les citoyens», répond un jeune interpellé sur la question. Il faut dire qu’à Sétif, ajoute notre interlocuteur, les citoyens ont boudé les meetings électoraux des candidats et des partis politiques.

«Si vous voulez vous en convaincre, allez faire un tour au niveau des permanences des partis», insiste-t-il encore.

Effectivement, les permanences des partis qui participent à la course électorale sont quasiment vides et les permanenciers ont fini par désespérer. A cela s’ajoute l’affichage anarchique des listes des candidats. Devant le siège de la wilaya, un message sonore du chef de l’Etat appelant les électeurs à accomplir leur devoir électoral est diffusé.

Mais peu de personnes s’arrêtent ne serait-ce que quelques instants pour écouter l’appel. En tout cas, aucun climat particulier ne règnait, hier, au chef-lieu de la wilaya, excepté quelques travaux de réfection des trottoirs, de peinture des façades de certains immeubles. Les citoyens ont d’ailleurs dénoncé le gaspillage de l’argent public dans ces travaux de «bricolage».

«Ils font dans le bricolage. Ce trottoir que vous voyez a été refait l’année passée à l’occasion de la visite de Bouteflika. Ce n’est que du bricolage pour soigner l’image de la ville, le temps d’une visite présidentielle, il retrouvera le même aspect dans quelques semaines en attendant qu’il soit refait à l’occasion d’une prochaine visite», dénonce un citoyen.