4e réunion de suivi de la TICAD IV : M. Messahel met en exergue l’apport substantiel du partenariat Japon-Afrique pour stimuler la croissance

4e réunion de suivi de la TICAD IV : M. Messahel met en exergue l’apport substantiel du partenariat Japon-Afrique pour stimuler la croissance

M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, a déclaré hier à Marrakech  que l’évaluation de la mise en œuvre du plan d’action de Yokohama faisait ressortir l’apport substantiel du partenariat entre le Japon et l’Afrique, pour stimuler la croissance économique et réaliser un développement durable.

M. Messahel qui intervenait lors de la séance plénière sur le thème  « Evaluation de la mise en œuvre du plan d’action de Yokohama », à la 4e réunion  de suivi de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique  (TICAD IV), a souligné que « les progrès réalisés illustrent la pertinence de la réorientation de la stratégie du processus de Ticad ». Il a indiqué que cette réorientation est souhaitée « pour mieux répondre aux impératifs d’accélération de croissance, de consolidation de la paix, d’amélioration de la gouvernance, de réalisation des objectifs du millénaire pour le développement et de prise en charge des défis de l’environnement et du climat ». Les progrès réalisés « attestent de l’efficacité du mécanisme de suivi mis en place qui a permis de procéder périodiquement à des évaluations précises de la réalisation des engagements réciproques conformément aux principes de transparence et de responsabilité », a-t-il déclaré.

Après avoir estimé que la démarche de la Ticad IV de Yokohama fournissait « une assise solide » pour la préparation de la Ticad V qui se tiendra au niveau  des chefs d’Etat et de gouvernement, il a indiqué que « les enseignements à tirer du processus de la Ticad conduisaient à identifier les domaines qui nécessitent de gros efforts qui méritent d’être intégrés dans le champ du partenariat ».

« L’Afrique qui aspire à consolider son émergence en tant que nouveau pôle de croissance de l’économie mondiale continue de faire face à des contraintes liées particulièrement au déficit en infrastructures et en capacités scientifiques, techniques et de gestion », a-t-il fait remarquer. M. Messahel a affirmé que « ces domaines sont d’importance cruciale, en particulier pour le processus de diversification et d’intégration régionale des économies africaines afin de permettre la valorisation optimale des potentialités agricoles et industrielles de l’Afrique ». Il a, par ailleurs, souligné que compte tenu de l’importance « de plus en plus grande » que prenaient les flux d’investissement dont le volume surpasse désormais ceux d’aide publique, « un accent doit être apporté à la mise en place ou au renforcement de politiques adéquates et de mécanismes d’encouragement et de garantie appropriés pour stimuler les courants d’investissements ».

Le ministre a ajouté qu’il serait judicieux d’intégrer de manière plus systématique les paramètres d’une croissance plus inclusive que sont « la création d’emplois, notamment au profit des jeunes, et le renforcement des politiques de lutte contre la pauvreté ». M. Messahel a, par ailleurs, relevé la disponibilité du Japon à « intensifier sa coopération avec l’Afrique face aux défis des changements climatiques et la gestion des catastrophes naturelles ».

Enfin, il a estimé que l’expérience acquise en matière triangulaire  méritait d’être poursuivie et élargie, d’autant plus, a-t-il fait savoir, qu’elle « contribue de manière significative à la promotion de la coopération inta-africaine et Sud-Sud, en particulier dans le domaine des échanges de compétences et de développement des capacités ».