300 entreprises exportent régulièrement

300 entreprises exportent régulièrement

sadia-kebbal-dg-algex-03_859133_679x417.jpgL’Agence nationale pour la promotion des exportations (Algex) active sur le terrain et accompagne l’opérateur économique à mieux choisir sa destination vers l’exportation. Selon Mme Sadia Kebbal, intérim du Dg d’Algex, les opérateurs économiques hors-hydrocarbures s’intéressent de plus en plus au concept de l’exportation. Ces entreprises sont orientées cette année vers la destination Afrique et sont en  particulier dans le secteur industriel. 

L’Econews : En quoi un exportateur gagnera-t-il davantage en passant par Algex ?

Sadia Kebbal : l’investisseur nous sollicite pour une raison une autre, parce qu’il ne connait pas la procédure d’exportation. Nous lui procurons de  l’information, de l’orientation et de l’assistance. Nous l’accompagnons également à travers plusieurs étapes pour son acheminement vers l’exportation. Il s’agit aussi, d’aider d’autres et les mettre en contact avec des clients étrangers afin de leur trouver de bonnes affaires grâce à notre analyse potentielle des marchés (APM). Sur la base des études règlementaires, nous distinguons les climats d’affaires favorables de chaque destination, sa relation et la nature de sa convention économique avec l’Algérie. Il est question également de situer le produit objet d’exportation par rapport au marché mondial.

Dans le cas où l’investisseur ne trouve pas de client nous l’invitons, à travers le Fonds spécial de la promotion des exportations, à participer aux manifestations économiques à l’étranger pour se mettre en contact direct avec les acheteurs étrangers. L’initiative soutient le client dans la mesure où elle lui donne l’opportunité de présenter des échantillons de son produit à l’étranger surtout que le Fonds rembourse à hauteur de 80% l’acheminement des échantillons et les frais du transport. D’autres rendez-vous économiques  sont prévus prochainement à l’image des foires internationales en Russie et aux USA. Généralement les premières participations des opérateurs se limitent seulement à l’exploration des marchés étrangers. Ils se montrent hésitants et prennent leur temps pour mieux cerner les conditions propres aux exigences de ces marchés. Une cellule d’écoute qui est surnommée  « Dar Elmossader » est mise en place au niveau d’Algex afin de mieux servir les opérateurs économiques ayant l’intention de se lancer dans l’exportation.

Qu’a fait Algex de spécial cette année en vue de booster l’exportation algérienne ?

L’Agence nationale des promotions des exportations (Algex) à travers ses différentes directions qui activent pour faciliter l’exportation a fait de grandes actions vers l’exportation dont des signatures de contrats. Il y a la Banque Arabe pour le Développement en Afrique (BADA) qui a dégagé une ligne de crédit au profit des opérateurs qui veulent exporter vers l’Afrique. A cette même occasion nous avons invité, il y a quelques mois, 96 opérateurs économiques de 10 pays d’Afrique. C’était une opportunité dont ont profité les participants pour conclure des marchés importants. D’ailleurs, en quatre jours seulement (durée de la rencontre) il y a eu la signature de contrats à hauteur de 144 millions de dollars spécialement dans le secteur électrique. En fait, l’objectif visé à travers cette initiative initiée par la BADA c’est d’offrir davantage d’opportunités d’échanges économiques entre les pays africains. D’ailleurs, Algex organise en collaboration avec le ministère de Commerce des sorties d’investigation et de prospections dans des marchés étrangers. Une délégation de chefs d’entreprises est en tournée actuellement en Afrique spécialement pour prospecter des marchés prometteurs.

On entend parler du Circuit Vert depuis des années. Son application tarde à voir le jour ?

Parmi les facilitations mises en place par le gouvernement au profit du développement des exportations,  nous distinguons, également, le circuit vert. Ce dernier est une formule de traitement de marchandise développée au niveau des douanes algériennes. Il est dédié spécialement aux produits périssables. Le concept existait déjà mais le problème résidait dans son application. Nous avons préparé  et formé massivement le personnel au niveau des Douanes pour justement concrétiser ce circuit vert. Cette procédure de passage en express à l’exportation au niveau de la Douane concerne en particulier les produits agricoles.

Elles sont près de 600 entreprises exportatrices hors hydrocarbure et dont plus de la moitié sont réguliers. Le secteur le plus actif à l’exportation c’est l’agroalimentaire. Les investisseurs sont de plus en plus intéressés par ce secteur. D’ailleurs nous avons enregistré l’engouement de ces derniers à répondre présents au dernier Salon Eldjazair export. En deux ans le volume des participants à cette manifestation est passé de 80 à 180 exposants.

Qu’est-ce faut identifier à travers les études d’Analyses potentielles des marchés (APM) ?

En fait, nous faisons en sorte d’identifier la norme du produit destiné à l’exportation (code à barre, norme Iso par exemple, etc.). Par la suite nous préparons une APM du produit sur le marché mondial (la consommation mondiale, le pays qui l’exporte le plus et celui qui l’importe le plus). Grace à toutes ces données nous dégageons un noyau. Si le marché est ciblé nous choisissons une zone pour nous focaliser ensuite sur relations commerciales communes avec cette zone pour enfin identifier le pays qui a plus de préférentielle en matière d’échange économique avec l’Algérie. Nous activons par ailleurs à travers cette analyse potentielle des marchés  pour la sélection des foires internationale propres à chaque secteur d’activité. L’étude peut aller jusqu’à trois mois d’analyses et de suivis.  Le résultat d’APM a une durée de vie qui peut aller jusqu’à quatre années. Quatre APM peuvent contenir différents produits et servir environs 50 opérateurs économiques. Les demandes ont concerné cette année la destination Afrique et sont en particulier dans le secteur industriel (produits électriques et électroniques).