Hausse des contaminations, reconfinement, 2ᵉ vague … Ce qu’a dit Dr Bekkat Berkani

Hausse des contaminations, reconfinement, 2ᵉ vague … Ce qu’a dit Dr Bekkat Berkani

Le Docteur Mohamed Bekkat Berkani s’est exprimé, ce jeudi, 29 octobre, sur la recrudescence des contaminations ainsi que la 2ᵉ vague de la pandémie du Coronavirus.

S’exprimant sur les ondes de la Radio Nationale, Docteur Mohamed Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique chargé du suivi et de la lutte contre le Coronavirus (Covid-19) en Algérie, a estimé qu’ « on ne peut pas appeler cette tendance haussière, une deuxième vague ».

En effet, pour le Docteur Bekkat Berkani, « une augmentation des cas ne peut être appelée une vague », pour lui, « une vague c’est ce qui se passe dans les pays adjacents, dans les pays européens … ».

« Ça c’est un signe d’alarme lequel nous devrons prendre en compte. Il y a une relation de cause à effet par rapport à cette situation. Vous avez des algériens, confortés probablement par les chiffres baissiers des mois derniers, ont eu tendance à laisser tomber les gestes barrières », a-t-il expliqué.

À cet effet, le membre du Comité scientifique a appelé les citoyens à « reprendre sérieusement le port du masque et la distanciation physique », soulignant qu’ « il était temps de revenir aux fondamentaux », et que « ce genre de réflexes, pourra nous épargner ce que nous avons connu dans les confinements ».

Dans ce même contexte, et en évoquant le sujet du reconfinement, le Docteur Bekkat Berkani a indiqué que « cette mesure (le reconfinement) est très difficile économiquement, psychologiquement et socialement ».

« Vous avez vu les pays européens qui sont en train de reconfiner parce qu’ils sont dans une situation catastrophique. Notre pays a pris des décisions courageuses depuis le début, à travers une bonne gouvernance des autorités, l’arrêt du flux venant de l’étranger, nous avons vécu en autarcie, nous avons su maîtriser un petit peu l’épidémie. Il ne faut pas que nous gâchions cet acquis. Le reconfinement peut être, d’après les décisions du gouvernement récentes, de façon localisée, c’est-à-dire, il faut agir en fonction des clusters. S’il y a une région où il y a une augmentation exponentielle du nombre, à ce moment-là, les autorités locales ont cette responsabilité de reconfiner », a-t-il détaillé.

Pour le Docteur Bekkat Berkani, « ce n’est pas le moment de reprendre une vide normale », soulignant que « les clusters sont familiaux ».

« Toute forme d’infection c’est en allant voir le papa, le grand-père, la grande tante. En faisant ces repas, ce n’est pas le moment. Vous mettez en danger la vie de ces personnes et votre vie en danger. Nous devons nous astreindre à une certaine discipline qui a prévalu, sinon, l’arme suprême et c’est une épée de Damoclès. Nous avons mal vécu le confinement. Les Algériens doivent apprendre à tempérer un petit peu leur soif de normalité et de revenir à une vie normale, parce que la situation est grave, elle d’ailleurs, mondialement grave », a-t-il mis en garde.

Enfin, le membre du Comité a appelé les autorités « à appliquer la loi contre tous ceux qui ne respectent pas les mesures d’interdiction des regroupements, notamment l’organisation des mariages ».

Rappelons que le Gouvernement a annoncé hier, jeudi 29 octobre, dans un communiqué du Premier Ministère, « de nouvelles mesures de re-confinement partiel », et n’a pas écarté « un éventuel recours à d’autres mesures de confinement partiel ou total à domicile et/ou à des restrictions des activités économiques et sociales ».

Rédaction d’Algérie 360.