Cela fait plusieurs mois que le monde est traversé par la pandémie du Coronavirus, qui n’est pas encore arrivée à son terme. Les citoyens sont obligés de cohabiter avec ce nouveau virus, et le premier geste barrière à adopter pour se protéger et pour protéger les autres est le port du masque.
En effet, le port du masque est devenu une obligation pour faire face à ce virus, d’ailleurs, certains pays l’exigent de façon obligatoire dans les espaces publics, les transports en communs et les lieux recevant du public (magasins, administrations …) dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19. Cependant, beaucoup de questions tourbillonnent autour de ce nouveau « must-have »
Quelles sont les différents types de masques ? Comment entretenir son masque ? Ou encore quelles sont les alternatives ? Le journal français Le Monde s’est penché sur ces questions pour tenter de les éclaircir.
Quels sont les différents types de masques ?
Les masques médicaux qui se divisent en deux grandes catégories :
- Les masques chirurgicaux, dits anti-projections : conçus pour éviter que ceux qui les portent ne rejettent des sécrétions et contaminent leur entourage.
- Les masques de protection respiratoire individuelle (comme les fameux FFP2) : équipés d’un système filtrant l’air inspiré destiné à protéger le porteur des risques d’inhalation d’agents infectieux. Ces derniers ne peuvent être portés longtemps.
Les masques non médicaux qui sont disponibles en deux catégories, selon l’avis de l’Agence Nationale de Sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) :
- Les masques de catégorie 1 : à destination des professionnels en contact avec le public (les caissiers ou les forces de l’ordre, par exemple).
- Les masques de catégorie 2 : dits de protection à visée collective, et qui sont destinés au reste de la population (un peu moins filtrants).
Le port du masque réduit-il la propagation du virus autour de soi ?
Selon la même source, les masques chirurgicaux et les masques en tissu sont conçus pour protéger les autres autour de nous. Mais il reste primordial d’adopter les autres gestes barrières, particulièrement de se laver les mains plusieurs fois par jour.
Le port du masque protège-t-il son porteur du virus ?
Les masques médicaux de protection respiratoire individuelle (type FFP2) sont conçus pour protéger le porteur, néanmoins, en raison de leur rareté, depuis le début de la crise, ils sont réservés en priorité au personnel soignant qui intervient sur des sujets intubés, et qui se trouve en première ligne face au danger de contamination.
Les autres types de masques protègent l’entourage extérieur de la projection de gouttelettes par le porteur du masque, ainsi, ils évitent de contaminer les surfaces par le virus, éventuellement contenu dans ces gouttelettes, et limitent la contagion par voie aérienne.
Mais la meilleure des protections reste le lavage et la désinfection continue des mains avant de se toucher la bouche, le nez ou les yeux. Il est également important de respecter l’éloignement social pour limiter les contacts physiques avec les autres.
Qu’en est-il des masques faits maison ?
L’Association française de normalisation (Afnor) estime que le masque en tissu homologué serait en mesure d’arrêter la majorité des grosses gouttelettes expulsées par le porteur du masque. Ainsi, il offre une protection « limitée » à une personne saine qui le porte face à une personne contaminée, comme indiqué par l’Afnor.
Comment porter le masque de façon « correcte » ?
En effet, il ne suffit pas de porter un masque être protégé, il est tout aussi important de le porter de manière correcte. D’abord, avant de porter le masque, il est nécessaire de se laver les mains au savon ou avec une solution hydroalcoolique, ensuite, d’appliquer le masque de sorte à couvrir le nez, la bouche et le menton. Pour s’assurer de l’ajustement du masque, il ne faut pas ressentir un jet d’air vers les yeux lors d’une expiration forte.
Lorsqu’on porte le masque, il faut éviter de le toucher ou de le déplacer, à chaque toucher il faut se laver les mains. Généralement, un masque doit être porté 4 heures maximum, et pour l’enlever, il faut le faire par derrière de sorte à ne pas toucher l’avant du masque, et bien-sur se re-laver les mains.
Si le masque est à usage unique il faut le jeter dans un sac plastique bien fermé, sinon il faut le garder isolé pour le laver.
Comment laver le masque ?
Le masque peut-être lavé à la machine, avec une lessive classique adaptée au tissu à 60° sans adoucissant, puis procéder à un séchage. Il est recommandé de faire un repassage à haute température pour s’assurer de l’élimination de toutes les bactéries. Une fois le masque nettoyé, il faut le ranger dans un sac plastique bien isolé.
Le lavage à la main reste considéré comme « procédure sommaire », qui ne permet pas de se débarrasser de tous les germes présents dans les mailles du tissu. Ainsi, il est recommandé d’opter pour une eau chaude et savonneuse, sans la faire bouillir ni ajouter des désinfectants.
Dans ce même contexte, Le Monde souligne que mettre son masque au four, au congélateur ou à la vapeur ne le nettoiera pas.
La visière est-elle une alternative pour remplacer le masque ?
Selon l’Institut national de recherche et de sécurité, les visières peuvent protéger les porteurs des grosses gouttelettes émises après une toux par une personne à proximité et face à l’écran, cependant, elles ne permettent pas de protéger des particules qui restent en suspension. Ainsi, les visières doivent être utilisées en « complément » d’une protection respiratoire.
Qu’en est-il des foulards ?
Selon la Société française d’hygiène hospitalière, il faut éviter d’utiliser d’autres types d’écrans à la place des masques chirurgicaux, comme les masques en tissu, les masques en papier, les chiffons noués derrière la tête… Et ce à cause de données scientifiques au sujet de leur efficacité, particulièrement par rapport à l’étanchéité.
Cependant, pour la fabrication de masques alternatifs, il est recommandé d’utiliser des textiles, mais l’Afnor déconseille l’utilisation des filtres à café ou ceux de l’aspirateurs.