Le renforcement des dispositifs de contrôle et de surveillance de nos frontières a permis aux éléments des GGF de déjouer plusieurs tentatives de passage clandestin de produits de large consommation vers ces pays en crise.
Les unités des gardes-frontières ont saisi, au courant du mois de septembre dernier, 20 087 tonnes de produits alimentaires destinées à la contrebande.
Selon un bilan établi par le commandement de la Gendarmerie nationale, ce chiffre s’ajoute aux 214 797 litres de carburant, 19 258 bouteilles de boissons alcoolisées, 9 124 cartouches de cigarettes, 10 419 articles d’effets vestimentaires, 209 têtes de cheptel, 104 véhicules et 15 motos, interceptés sur les bandes frontalières algéro-tunisienne, algéro-marocaine et algéro-libyenne.
Profitant de l’insécurité qui règne chez nos pays voisins, les contrebandiers ont mis le paquet pour inonder le marché noir et, du coup, propager la spéculation et la pénurie sur les produits de première nécessité sur le marché national. De la farine, de la semoule, des pâtes alimentaires, du sucre, de la viande, des produits de conserve, de l’huile de table, de la tomate et passons, tous les produits de large consommation sont clandestinement acheminés vers ces pays en crise. D’ailleurs, note-t-on dans un document transmis à notre rédaction par la cellule de communication de la GN, 477 affaires et 168 personnes ont été interpellées, dont 51 d’entre elles ont été placées sous mandat de dépôt et écrouées. Du coup, on relèvera une hausse de 34,75 % par rapport au même mois de l’année précédente, où il en a été enregistré 354. Mais en matière de saisie, il s’agit d’un record inégalé pour une telle période. Raison pour laquelle certains produits alimentaires ont carrément disparu des étals des superettes et des marchés à l’échelle nationale. Sur le même registre, on apprend que pas moins de 460 immigrés clandestins ont été interceptés durant la même période, notamment aux frontières est et sud-est. En ce sens, note le document, les unités de la GN ont eu à traiter, durant le mois de septembre dernier, 155 affaires d’immigration irrégulière. Selon la même source, 133 individus ont été écroués, 1 autre placé sous contrôle judiciaire, 11 libérés et 315 refoulés vers leurs pays respectifs.
À ce sujet, la GN fait remarquer une hausse de 10,71 % en matière des affaires traitées et de 11,11 % en matière de personnes arrêtées. Il est vrai que les dispositifs de contrôle et de surveillance de nos frontières ont permis de déjouer plusieurs tentatives de passage clandestin de produits de large consommation vers ces pays en crise. Mais les contrebandiers multiplient les palliatifs et tentent tous les passages pour arriver à destination.
Farid Belgacem