11 tentatives avortées et 138 personnes dont 29 mineures, arrêtées, Les harraga reprennent du service à Oran

11 tentatives avortées et 138 personnes dont 29 mineures, arrêtées, Les harraga reprennent du service à Oran

Après le répit de la saison hivernale, les harraga viennent de reprendre du service et les gardes-côtes, pour leur part, redoublent d’efforts à travers un programme spécial, conçu en étroite collaboration avec leurs collègues des autres wilayas côtières de l’Ouest ainsi que leurs homologues espagnols, une destination préférée d’un point de vue géographique, vu que c’est la plus proche des côtes algériennes.

Le dernier bilan, établi lors du 1er trimestre 2014, fait part de 11 tentatives d’émigration clandestine avortées et 138 personnes dont 29 mineures arrêtées. L’âge de ces candidats à l’émigration qui sont originaires des wilayas de l’Oranie varie entre 18 et 55 ans. L’Espagne expatrie régulièrement des jeunes algériens morts ou vivants, interceptés au large de la péninsule ibérique.

Chose qui confirme que le phénomène de l’immigration clandestine (harga) n’est pas prêt de s’estomper, prenant de jour en jour de l’ampleur, notamment en cette période de l’année. Les jeunes veulent à tout prix passer de l’autre côté de la rive, croyant qu’un paradis et une vie aisée les attendent làbas. Mais la réalité du terrain dit toute autre chose et les déboires racontés par les revenants de plusieurs pays européens, notamment l’Espagne, en sont la preuve.

La vie est devenue très difficile dans ces pays, même pour les citoyens natifs et à titre d’exemple, le royaume espagnol tente de sortir, par tous les moyens, d’en finir avec l’une des plus grandes crises économiques de son histoire, en se penchant vers l’Algérie qui demeure une fois de plus, l’attraction numéro 1 des investisseurs espagnols et ce, pour parer au déficit socioéconomique, procréé par la faillite de plusieurs sociétés, ayant ainsi engendré le licenciement de nombreux travailleurs. Cette situation n’a pas du tout fait reculer les agissements de ces jeunes qui se jettent dans la mer, ou se suicident indirectement.

Les jeunes Oranais n’ont pas dérogé à la règle, puisqu’Oran constitue l’issue la plus proche des côtes espagnoles, ce qui tente de plus en plus ses citoyens. Plusieurs familles sollicitent le Croissant Rouge Algérien, pour faire part de la disparition de l’un de leurs fils. Pendant ce temps-là, des corps sans vie sont rejetés à chaque fois par la mer, souvent défigurés et pouvant être identifiés grâce à la puce de leur téléphone mobile ou aux papiers portés par les défunts.

Les gardescôtes sont décidés à lutter contre ce phénomène qui fait de la peine à plusieurs parents, en redoublant leurs efforts et en restant très vigilants, notamment à l’approche de la saison estivale, vu qu’en cette période, la mer ne pose pas problème à tous ces jeunes qui déboursent de grandes sommes d’argent, les remettant à ces passeurs qui leur promettent de les emmener de l’autre côté de la Méditerranée.

Mehnane A.