Salaires des policiers,Augmentation de 50%

Salaires des policiers,Augmentation de 50%

b4_285981171.jpgLe DG de la Sûreté nationale, qui est revenu ce matin sur le nouveau statut particulier des fonctionnaires de police, signé le 22 décembre 2010 par le Premier ministre, a également annoncé que les policiers vont bénéficier de primes de rendement et de risque, ainsi que d’indemnités de fonction, d’astreinte policière et de zone.

– A noter, par ailleurs, qu’un grand nombre de policiers ont effectué, hier soir, des descentes dans les points noirs de Bab El-Oued, Chéraga et Zéralda.

«Les salaires des fonctionnaires de police seront augmentés d’une manière substantielle de 50 %», a annoncé, ce matin, le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.

Les fonctionnaires de police vont en outre bénéficier de primes de rendement et de risque ainsi que d’indemnités de fonction, d’astreinte policière et de zone. «La prime de rendement est calculée au taux variable de zéro à 30% du traitement. Le service de la prime de rendement est soumis à une notation. L’indemnité de risque est calculée au taux de 70% du traitement. L’indemnité de fonction est calculée au taux variable de 10 à 90% du traitement. L’indemnité d’astreinte policière est calculée au taux variable de 15 à 90% du traitement.

Le taux de l’indemnité de zone est calculé au taux variable de 10 à 40% du traitement en fonction des quatre zones d’affectation des fonctionnaires de police», a précisé le DGSN. Ces indemnités seront versées dès janvier prochain avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. «Il y a des procédures qui ont été mises en place pour régler le problème du versement de ces indemnités dans les meilleurs délais», a-t-il affirmé, rassurant ainsi les policiers quant à un éventuel retard. Le nouveau statut comporte également des nouveautés en matière de formation et d’évaluation. «De nouveaux grades sont introduits pour rendre le plan de carrière plus harmonieux et permettre un encadrement efficace des hommes. Un nouveau système d’évaluation a été mis en place pour permettre la mesure du rendement et de la performance et encourager les meilleurs. Un système de formation plus adapté centré sur l’amélioration et le développement des compétences grâce à la révision à la hausse des conditions de recrutement, la prolongation des durées de formation», a souligné l’invité de la radio nationale. Ainsi, la formation des agents de police et lieutenants passera de neuf mois à deux ans.

«Je considère que neuf mois est une période insuffisante. Il y aura une période pour la formation théorique, et une autre pour la formation pratique dans les unités. Il y aura également une formation continue pour permettre aux policiers de s’adapter aux nouvelles techniques», a-t-il précisé. Les conditions de recrutement seront aussi révisées. «Désormais, le recrutement se fera sur la base du niveau de la troisième année secondaire au minimum», a-t-il annoncé. Il est à souligner que l’effectif global de la police est passé de 50 000 dans les années 1990 à plus de 170 000 actuellement, dont 8,04% de femmes.

Décès d’un jeune à Constantine

«Des fautes très graves constatées»

Le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel a indiqué que des fautes «très graves» ont été constatées concernant le décès d’une personne dans les locaux de la police à Constantine. «Des fautes très graves ont été constatées par la commission dépêchée à partir de la centrale pour enquêter sur la mort de cette personne.

Il y a eu des sanctions qui ont été prises et un procès-verbal a été établi et transmis à la justice», a-t-il affirmé. Deux commissaires, un officier et un inspecteur de police ont été placés sous mandat de dépôt alors que trois agents de l’ordre public ont été placés sous contrôle judiciaire, a-t-il précisé. Pour le DGSN, il s’agit d’une «négligence grave» et d’une «inobservation» des dispositions du code de procédures pénales, parce que, a-t-il expliqué, «lorsqu’on place une personne en garde à vue, on doit lui retirer tout ce qui peut éventuellement porter atteinte à son intégrité physique». «C’est une personne placée en garde à vue à qui on a laissé les lacets avec lesquels il s’est suicidé», a ajouté M. Hamel.