Impacts des créances impayées de l’Eepad

Impacts des créances impayées de l’Eepad

a30-eepad.jpgLe litige commercial opposant le groupe Algérie Télécom au provider Eepad aboutirait-il à une solution arrangeant toutes les parties concernées ou bien conduit-il à une sorte de scandale financier qui pourrait s’étaler en public lors d’un éventuel procès ? Les ingrédients pour chacune de ces deux éventualités existeraient.

C’st ainsi que nous apprenons de source proche de ce dossier qu’un début de dialogue a commencé entre le groupe Algérie Télécom et le provider Eepad. Un dialogue qui serait le bienvenu, en particulier s’il aboutit à cette solution tant attendue par les travailleurs concernés par ce problème, craignant de perdre leurs emplois, et les abonnés privés de connexion.

D’un autre côté, cette affaire commence à prendre une ampleur préoccupante, au fur et à mesure de «rebondissements ». Des «irrégularités dans la gestion» ont été recensées par Algérie Télécom chez l’Eepad, ajoute cette source. «Il y a un temps, l’Eepad nous avait annoncé l’existence de 80 000 abonnés. Nous avons, ensuite, procédé à des vérifications et découvert que le nombre est de 35 000», lance cette source d’Algérie Télécom. «L’Eepad alimentait 1 200 entreprises en connexion et soustraitait avec 20 000 cybercafés.

Tous ces clients payaient l’Eepad mais ce provider ne versait aucun centime à Algérie Télécom. Où est donc parti cet argent ?» s’interroge cette source qui ajoute, par ailleurs, que «nous sommes en droit de chercher à recouvrer notre argent». «Que les abonnés comprennent que la situation dans laquelle ils se trouvent n’incombe pas à Algérie Télécom qui ne fait que chercher à recouvrer son argent», explique cette source. «Il y a eu récemment un communiqué signé par 500 travailleurs de l’Eepad, exprimant la crainte de la perte de leurs emplois.

Nous leur disons que nous comprenons leurs angoisses et tenons à leur expliquer que nous ne sommes pas responsables de la situation dans laquelle ils se trouvent et qu’Algérie Télécom compte 26 000 travailleurs qui risquent de se retrouver au chômage si cet argent détenu auprès de l’Eepad et d’autres créances détenues ailleurs ne sont pas recouvrés». Cette affaire risque d’aboutir à un certain étalage si elle venait à être portée à la justice.

Une source proche de ce dossier qui évoque d’éventuels transferts de devises vers l’étranger, évoque une probable convocation, en tant que témoin, de l’ancien ministre des Postes et Télécommunications, Haichour, pour apporter son témoignage sur certaines décisions prises à l’époque où il était à la tête de ce département ministériel, si procès il y aura. Il est à noter que les dettes de l’Eepad auprès d’Algérie Télécom sont évaluées à 3,5 milliards de dinars. Ces dettes étaient de 2,6 milliards de dinars en mai de l’année en cours, lors de la première suspension de l’alimentation en connexion internet à ce provider. Un échéancier a été établi pour le payement de ces dettes. «L’Eepad n’a pas respecté cet échéancier et ces dettes ont augmenté.

Il était devenu impossible de continuer dans cette logique sans que ces dettes augmentent encore, portant préjudice financier à Algérie Télécom et menaçant lesemplois de ses travailleurs», ajoute cette source. Il est à rappeler que le ministre des Postes et Télécommunications, Bessalah, a exécuté une instruction du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour le recouvrement par Algérie Télécom de son argent détenu auprès de débiteurs, que ce soit pour l’alimentation en connexion internet ou pour la téléphonie fixe.