Augmenter les capacités du haut et du très haut débit : La commission nationale de la large bande passante installée hier au CERIST

Augmenter les capacités du haut et du très haut débit : La commission nationale de la large bande passante installée hier au CERIST

57e-internet-algerie.jpgLa commission nationale de la bande passante du haut et du très haut débit Internet a été installée hier au niveau du CERIST en présence de Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, du directeur général du CERIST, de la directrice de l’ARPT (Autorité de régulation de la poste et des télécommunications) et des cadres du secteur.

Cette commission est composée de 8 ministères, des trois opérateurs de téléphonie mobile (Mobilis, Djezzy et Nedjma), des fournisseurs d’internet (ISP) et d’un représentant de l’UIT (Union internationale des télécommunications). Pour le ministre, «cette commission aura pour mission de lancer un plan d’action pour se pencher sur la bande passante et l’extension du réseau Internet, quel que soit le point».

Ce plan d’action sera déployé en fonction des objectifs assignés à cette commission dont l’élargissement de la bande passante, dont les capacités actuelles ne dépassent pas 80 gigabits alors que sous d’autres cieux, la bande passante fait cent fois plus.

Algérie Télécom totalise 65 gigas par seconde à l’international, au moment même où le pays compte augmenter ces capacités d’interconnexion avec l’Europe de l’ordre de 100 gigas /seconde dans l’horizon 2014.

Ce qui permettra, selon différentes études, d’augmenter le taux d’abonnement à Internet de 20 à 50%. Les attentes dans ce cas sont à relever. «Nous voulons développer dans ce cadre une approche pour qu’il y ait un coût raisonnable pour des services offerts aux clients» précise le ministre, qui plaide dans ce cadre «pour la baisse des coûts de la bande passante» car elle reste, selon des analystes, onéreuse.

De son côté, le directeur général de l’UIT, Hamdane Touré, est intervenu via une visio-conférence pour soutenir le projet d’augmentation de la bande passante en estimant que « les prix de la bande passante reste élevé en Afrique», ajoutant que «le défi de l’UIT est «de faire baisser ces prix en mettant en commun la convergence des nouvelles technologies». Moussa Benhammadi explique pour sa part que «tout dépend des groupes de travail qui ont été installés à ce sujet».

La tâche n’est pas confinée, selon le ministre, «à l’extension du réseau seulement, mais pour garantir plus tard une meilleure, efficacité du très haut débit». Pour ce faire, seule la fibre optique pourra rehausser des capacités de l’interconnexion du très haut débit. «Mais avant tout, nous allons mettre en place toute une réglementation appropriée», précise le ministre.

Il y a, dans ce cadre, plusieurs projets qui seront touchés par l’impact de l’extension de la bande passante. Il s’agit du service universel pour les régions lointaines non encore enclavées et le projet de la 3G qui, une fois mis sur pied, pourra profiter des nouvelles capacités de l’élargissement de la bande passante. Abordant ce volet, le ministre estime que «l’étude pour passer à la 3G avec option est presque achevée».

Pour rappel, le projet de la licence 3G ou 3G+ sera opérationnel avant la fin du premier semestre de cette année. Concernant le projet de la fibre optique qui doit relier l’Algérie au Nigeria, le ministre a affirmé au Jeune Indépendant que «la partie algérienne a terminé à son niveau ce projet, alors qu’il faut trouver les financements nécessaires pour l’extension via le Niger et son arrivée à Abuja».

Il souhaite que ces concours de financements soient soutenus par des banques comme la BAD (Banque africaine de développement) ou la BID (Banque islamique de développement).

Fayçal A.