5 % seulement des hôtels algériens sont des « 5 étoiles »

5 % seulement des hôtels algériens sont des « 5 étoiles »

tahat-1.jpg55,5% du parc national hôtelier est constitué de « sans étoiles ». Chiffre donné par le ministre du tourisme qui estime que l’Algérie a les moyens de concurrencer le Maroc et la Tunisie en 2015.

Priorité immédiate : intéresser les algériens en offrant des tarifs promotionnels

Le parc hôtelier algérien n’est constitué que de 5 % d’établissements 5 étoiles. Cela représente 8 hôtels seulement sur 1120 hôtels publics et privés que compte le pays. Les établissements 4 étoiles sont au nombre de huit également alors que 97 hôtels sont classés 3 étoiles, 92 classés 2 étoiles et 64 classés 1 étoiles.

«Le reste, c’est-à-dire 851 hôtels, soit 55,5 % du parc national, sont des établissements sans étoile. La commission de classement est entrain de préparer sa huitième session. Les hôtels qui ne sont pas à la hauteur vont être déclassés et ceux qui ont fourni des efforts vont être reclassés », a annoncé dimanche Smail Mimoun, ministre du tourisme, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.

L’Etat envisage, selon lui, d’encourager la construction d’hôtels de moyenne gamme. « Sur les 474 projets d’investissements touristiques qui ont obtenu l’accord du ministère, 71 % se situent en milieu urbain. Cela va apporter un plus au tourisme d’affaires. Pour le tourisme balnéaire, le taux se situe à 20 % pour ces projets.

Il est de 5 % pour le tourisme saharien et 2 % pour le tourisme sanitaire », a-t-il précisé. Il a souligné que le tourisme saharien a cette caractéristique d’être de haute gamme et sélectif.

Opération de réhabilitation

Il a indiqué qu’une opération de réhabilitation et de modernisation de neuf hôtels du Sud va être engagée actuellement. « Beaucoup d’hôtels sont devenus vétustes et au-dessous des normes internationales. Nous avons engagé un prêt de trésor de 2 milliards de dinars pour financer cette opération. L’étude de faisabilité est en voie d’achèvement », a-t-il expliqué. Les hôtels concernés sont : Antar à Béchar, Touat à Adrar, Gourara à Timimoun, El Boustane à Goléa, El Djanoub à Ghardaïa, Les Ziban à Biskra, El Wahat à Touggourt, Tahat à Tamanrasset et Louss à El Oued. Les hôtels El Mehri de Ouargla et les Rostomide de Ghardaïa ont bénéficié de financements locaux pour leur rénovation.

Cette opération est également engagée dans le Nord du pays. Elle concerne les hôtels El Djazaïr et à El Aurassi à Alger, Kerdada à Boussâada, les Zianide à Tlemcen et les Andalouses à Oran. Par ailleurs, une opération de sensibilisation sera menée auprès des gérants d’hôtels pour revoir la politique des prix.

« Il est vrai que les tarifs restes libres. Mais, nous voulons diminuer des départs pour les vacances à l’étranger pour les algériens même si cela demeure un choix pour chaque citoyen. Nous voulons intéresser les nationaux à l’offre locale par des tarifs promotionnels. La demande est très importante », a ajouté le ministre.

Concurrencer les voisins en 2015 ?

La SGP Gestour a été instruite par le ministère du tourisme pour adapter les prix des prestations hôtelières aux saisons. Selon lui, l’Algérie a les moyens de concurrencer vers 2015 les pays voisins dans le domaine touristique. « Pour les spécialistes, l’Algérie est la terre de tous les tourismes. Nous avons des potentialités mais nous devons construire la destination Algérie pour satisfaire la demande interne et la demande internationale.

Nous voulons augmenter notre capacité d’hébergement pour atteindre les 75.000 lits vers 2015 », a-t-il souligné. Plus de 200 établissements touristiques ont, selon lui, affiché leur volonté d’adhérer au plan Qualité-tourisme, proposé depuis dix par L’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

A cet effet, la carte nationale de formation touristique sera revue. Cela va, entre autre, se traduire par la construction de deux nouveaux instituts nationaux supérieurs de tourisme à Tipaza et à Ain Temouchent.