Le chef du gouvernement régional de Catalogne, Carles Puidgemont, a signé un décret portant sur la convocation d’un référendum unilatéral pour l’indépendance de la Catalogne du royaume d’Espagne.
Un bras de fer est donc engagé par les séparatistes contre le gouvernement central à Madrid, qui a déclaré ce référendum illégal et qui tentera, par tous les moyens, de stopper son organisation. Puidgemont estime que : »Les concepts d’Etat et d’unité des patries (…) n’ont plus d’avenir dans l’Europe démocratique actuelle ». Il tentera de convaincre les catalans de voter pour ou contre que la Catalogne se sépare de l’Espagne et devienne une république indépendante. Un calendrier pour la sortie de l’armée espagnole du territoire catalan est également prévu.
Le malaise était palpable lors du débat au sein du parlement régional de Catalogne car après le boycott de plusieurs partis, un député pro-indépendance a retiré les drapeaux espagnols laissés par les députés qui avaient quitté l’hémicycle. Ce qui a suscité une vive polémique dans le pays.
Même durant la situation exceptionnelle vécue par la Catalogne suite aux attentats du mois dernier, les protagonistes du bras de fer n’avaient pas observé une halte. Un responsable régional avait, en effet, intentionnellement cité les victimes espagnoles comme étrangères lors d’une lecture d’un communiqué sur les nationalités des victimes.

Une victoire des indépendantistes signifierait la fin d’une histoire de plusieurs siècles de vie commune, tourmentée par des conflits internes qui ont fait que cette probable séparation devienne un fait.
Zine B