Zuma : Le CNT ne représente pas encore le pouvoir « légitime » en Libye

Zuma : Le CNT ne représente pas encore le pouvoir « légitime » en Libye
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L’Union africaine demande un gouvernement de transition incluant toutes les partie.

Le Conseil national de transition ne représente pas encore le pouvoir « légitime » en Libye car les combats se poursuivent dans le pays, a estimé vendredi le président sud-africain Jacob Zuma, s’exprimant lors d’une conférence de presse de l’Union Africaine. L’UA a appelé à la formation en Libye d’un « gouvernement de transition incluant toutes les parties, qui serait le bienvenu pour occuper un siège à l’Union africaine », sans mentionner le CNT dans son communiqué, à l’issue d’un mini-sommet à Addis Abeba.

« Le CNT est en train de prendre (le contrôle de) Tripoli et ils disent qu’ils ont conquis la ville, mais il y a encore des combats », a relevé Zuma, s’exprimant devant la presse à l’issue de la réunion de l’UA. « Donc nous ne pouvons pas dire que c’est la force qui est légitime maintenant », a-t-il poursuivi. « Les combats se poursuivent, des gens meurent encore, ce sont des combats très violents, et cela marque la fluidité de la situation pour l’instant », a insisté le président sud-africain.

Zuma a estimé que les capitales parmi lesquelles au moins une dizaine sur le continent africain qui ont reconnu à ce jour le CNT « l’ont fait en se fondant sur leur souveraineté » propre. Mais « l’UA est unie sur la position que nous venons de présenter ici », a-t-il poursuivi. L’UA a tenté en vain tout au long du conflit libyen d’engager une médiation entre les rebelles du CNT et le régime de Mouammar Kadhafi, ce que les premiers ont rejeté en posant comme préalable le départ du « guide » de la révolution libyenne.

LG Algérie

La compagnie pétrolière arabe, Agoco, a déclaré que les compagnies pétrolières étrangères attendaient d’avoir des garanties de sécurité supplémentaires avant de reprendre leurs activités, selon Reuters

L’Union africaine ne reconnaîtra pas explicitement le Conseil national de transition (CNT

L’Union africaine en tant qu’institution ne reconnaîtra pas explicitement le Conseil national de transition (CNT) mis en place par les rebelles libyens en lutte contre le régime de Mouammar Kadhafi, a appris Reuters de source diplomatique occidentale. Des responsables africains ont toutefois déclaré que vingt pays d’Afrique – sur les 54 qui composent l’UA – avaient individuellement reconnu l’instance dirigeante des insurgés. «Le Conseil pour la paix et la sécurité de l’UA comprend des pays qui ont soutenu Kadhafi dans le passé ou qui lui sont débiteurs de certaines choses. Ils ne reconnaîtront pas le CNT», a dit un diplomate proche des négociations au sein de l’UA qui se déroulent à Addis-Abeba.

Selon Al Jazeera, des combats auraient lieu entre les rebelles et les pro-Kadhafi dans la ville côtière de Ras Ajdir, à la frontière avec la Tunisie

Combats autour de l’aéroport, les rebelles se veulent rassurant

Malgré les combats intenses qui font rages autour de l’aéroport de Tripoli, le porte-parole des rebelles, Aref Ali Nayed, a déclaré à la BBC: «La ville est sous notre contrôle ou, plus précisément sous le contrôle du peuple libyen, et de la jeunesse libyenne et cette jeunesse est coordonnée par un Comité suprême pour la sécurité».

L’aviation britannique a bombardé le bunker de l’état-major de Kadhafi à Syrte

Des avions britanniques Tornado ont tiré des missiles de croisière dans la nuit de jeudi à vendredi contre un bunker servant d’état-major aux forces libyennes fidèles à Mouammar Kadhafi à Syrte, a fait savoir le ministère de la Défense à Londres. «Vers minuit, une formation de Tornado GR4(…) a tiré des missiles guidés de précision, Storm Shadow, contre un vaste bunker servant d’état-major, à Syrte», précise le ministère dans un communiqué. Les Tornado avaient décollé de la base Marham de la Royal Air Force à Norfolk, dans l’est de l’Angleterre.

L’aéroport de Tripoli bombardé par les pro-Kadhafi

Les forces de Mouammar Kadhafi bombardaient l’aéroport de Tripoli, contrôlé par les rebelles libyens, rapporte la chaîne de télévision Al Arabiya. Un avion a été touché dans les bombardements, ajoute la chaîne panarabe.

Situation critique à l’hôpital d’Abou Salim, à Tripoli.

Kadhafi voulait transformer Lampedusa en «enfer»

L’Italie a des preuves que Mouammar Kadhafi voulait transformer en «enfer» la petite île italienne de Lampedusa, entre la Tunisie et la Sicile, en y envoyant par mer des milliers de migrants africains, a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères. L’Italie, il y a peu encore une proche alliée de Kadhafi, a provoqué la rage du «guide» en se joignant à la campagne de l’Otan qui a permis aux rebelles de se rendre maîtres, au bout de six mois, de la majeure partie du territoire libyen. «Nous avons des preuves que des ordres ont été donnés par le gouvernement de Kadhafi pour faire de Lampedusa un enfer: « mettez des milliers de gens désespérés dans des bateaux et plongez l’île dans le chaos »», a indiqué Franco Frattini, au journal de l’épiscopat italien, Avvenire. Selon le gouvernement italien, il existe aussi des «messages» montrant que les autorités libyennes ont ordonné de mettre des vêtements civils à des soldats tués afin d’accuser l’Otan de «bavures». Depuis le début du soulèvement contre Kadhafi à la mi-février, des dizaines de milliers de migrants sont arrivés à Lampedusa, mal préparée à un tel afflux de réfugiés. Au total, l’Italie a dû prendre en charge 50.000 migrants venus d’Afrique du Nord depuis le début de l’année, a précisé Franco Frattini.

L’étonnante passion de Mouammar Kadhafi pour Condoleezza Rice

Le «Guide» de la révolution n’était pas si hostile que ça à l’encontre des Américains. La preuve? Il cultivait une passion secrète pour Condoleezza Rice, illustrée par un album-photo entièrement consacré à l’ancienne secrétaire d’Etat de l’administration Bush, retrouvé dans sa résidence de Tripoli, rapporte le blog du Monde, «Big Browser». Ce dernier n’oublie pas de rappeler que Mouammar Kadhafi avait tout de même exprimé plusieurs fois son attraction pour celle qu’il surnommait «Leezza». «J’admire et je suis très fier de la façon dont elle se penche en arrière et donne des ordres aux dirigeants arabes. (…) Leezza, je l’aime vraiment beaucoup. Je l’admire et je suis fier d’elle, parce que c’est une femme noire d’origine africaine», avait-il déclaré en 2007, avant de la rencontrer un an plus tard et de lui offrir pour plus de 200.000 dollars (environ 140.000 euros) de cadeaux. Si Condoleezza Rice n’a pas commenté cette découverte, un porte-parole du Département d’Etat ne s’est pas montré surpris «mais c’est profondément bizarre et profondément effrayant».

La France va rouvrir son ambassade à Tripoli. «Le processus de réouverture de l’ambassade de France à Tripoli est engagé. Cette réouverture devrait avoir lieu rapidement», a déclaré Bernard Valero, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères lors d’un point de presse. Cette ambassade était fermée depuis la fin février.

Villepin a prévenu Sarkozy. L’ex-Premier ministre Dominique de Villepin confirme avoir participé récemment à des discussions sur le conflit libyen, indiquant avoir agi «dans la transparence» et prévenu le président Nicolas Sarkozy. «Mon rôle est tout à fait particulier parce que j’ai répondu à la demande de certaines parties libyennes. Je ne souhaite pas entrer dans les détails. Mon objectif était de favoriser la réconciliation des Libyens», déclare-t-il sur i-Télé. S’agissant du sort de Mouammar Kadhafi, «c’est la responsabilité des Libyens…Veillons à ne pas interférer. Faut-il que la justice se prononce en Libye ? Faut-il qu’elle se prononce ailleurs ? Laissons les Libyens décider de leur avenir», explique-t-il.

Paris et Rome ne font pas la course pour décrocher les contrats. L’Italie et la France ne sont pas engagées dans une bataille de type «colonial» pour s’emparer des richesses de la Libye, assure le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini, dans un entretien à la radio publique Rai. «Il n’y a pas une course à qui arrivera le premier en Libye», assure M. Frattini, en rejetant des commentaires de la presse italienne sur une concurrence effrénée entre les deux pays pour décrocher les meilleurs contrats dans la Libye post-Kadhafi.

Les touristes libyens sauvent Djerba. Parmi les dizaines de milliers de Libyens qui se sont réfugiés ces six derniers mois en Tunisie, les plus fortunés se sont installés à Djerba et ont évité le désastre touristique à l’île, boudée par les Européens après le soulèvement qui a emporté Ben Ali le 14 janvier. «Le malheur des uns a fait le bonheur des autres», résume un chauffeur de taxi.

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