Le tout nouveau wali de M’Sila, Mohamed Bousmaha, à peine installé dans ses nouvelles fonctions n’a pas mâché ses mots pour traiter avec mépris et suffisance la pression de la population en proie à des problèmes socio-économiques, souvent dramatiques surtout dans ces wilayas de l’intérieur du pays délaissées et abandonnées et qui n’ont pas profité de la manne pétrolière du temps des vaches grasses.
« Rien à faire de celui qui veut faire des pressions, rien à faire de celui qui veut s’immoler par le feu ni de celui qui veut se pendre ! Moi je n’ai peur que du Bon Dieu ». Voilà en quelque sorte les paroles méprisantes, dégradantes et déshonorantes du wali à l’encontre de ses administrés.
Le wali est dans le paradoxe puisque dans un même discours, il fait part de sa crainte de Dieu et de l’autre il l’offense en désacralisant la vie que Dieu Seul donne. Le pire c’est ce listing des classes sociales défavorisées appelées au suicide en affichant ouvertement une indifférence assumée.
Peut-on en vouloir à ceux qui franchissent l’extrême et par fort désespoir attentent à leurs vies ? Peut-on en vouloir à ces désespérés las de se faire entendre par une administration sourde et aveugle ? peut-on en vouloir à ces oubliés du développement de crier leur colère en mettant fin à leurs vies ?
Ses propos sont-ils dignes d’un commis de l’Etat qui entend régler les problèmes des citoyens en affichant comme politique l’indifférence ?
