Les conditions favorables sont le premier critère d’un travail parfait. C’est ce que viennent de mettre au-devant de la scène, les opérateurs économiques exerçant au sein des zones industrielles.
L’insalubrité et l’absence d’un acte de propriété sont les points en commun entre les zones industrielles et celles d’activités. Les 800 investisseurs d’El Kerma et de Sidi Chami ont montré la voix aux autres, déplorant la situation défavorable dans laquelle ils travaillent. Ils ont décidé de ne plus payer leurs impôts.
Selon des sources proches de la direction des impôts, des centaines d’industriels, activant dans différents segments et ayant accumulé des retards très importants sur leurs devoirs envers l’impôt, refusent de s’acquitter des taxes et des redevances au trésor public.
De leur côté, les patrons d’entreprises ont expliqué cette situation par le fait qu’ils n’ont pas cessé depuis plusieurs années de réclamer que des plans d’aménagement spécifiques soient entrepris et ce, afin de permettre d’accéder à de bonnes conditions de travail qui seraient en adéquation avec la vocation d’une zone industrielle, à savoir l’activité économique et commerciale intense.
A cet effet, en plus des actes de propriété qui ne sont pas encore délivrés, ce sont plusieurs infrastructures de base qui sont demandés par les opérateurs économiques et autre investisseurs, notamment un système de drainage des eaux pluviales, le réseau du gaz et l’aménagement des routes pour désenclaver la région, ajouté à un déficit en infrastructures ferroviaires, mais surtout le manque de planification à long terme qui permettrait de garantir un meilleur rendement.
Par ailleurs, rappelons que sept zones d’activités industrielles sont concernées par un projet de réhabilitation. Le coût de cette opération est estimé à 57 milliards de centimes. Les zones d’activités concernées sont les zones d’El-Kerma, Hassi Ben Okba, Boufatis, Benfréha, Boutlélis et Oued Tlélat.
La réhabilitation de la zone industrielle d’Oued Tlélat sera prise en charge par l’agence nationale de régulation foncière et celle du pôle économique de Béthioua par le ministère de l’Industrie. Il y a lieu de noter qu’en parallèle aux travaux de réhabilitation, une nouvelle opération de récupération des assiettes foncières, non exploitées, au niveau des différentes zones industrielles et d’activité sera lancée incessamment.
Une première opération menée il y a quelques mois avait permis de récupérer un portefeuille foncier de près de 30 hectares de terrains. Ces terrains seront concédés à d’autres investisseurs avec l’obligation de réaliser leurs investissements dans les délais prescrits.