« Zone interdite aux musulmans » : une affiche islamophobe suscite une vive indignation en France

« Zone interdite aux musulmans » : une affiche islamophobe suscite une vive indignation en France

Des autocollants à caractère raciste portant la mention « zone interdite aux musulmans » ont été découverts dans le centre-ville d’Orléans, suscitant une vive indignation. Un militant LFI a signalé la présence de ces deux stickers ciblant de manière abjecte la communauté musulmane en France. En réaction, la municipalité d’Orléans a annoncé son intention de porter plainte contre X.

Mardi 13 mai, un professeur d’histoire a découvert deux autocollants portant des mentions islamophobes dans le centre historique d’Orléans. Le premier autocollant a été localisé rue Charles-Sanglier et le second en place du Châtelet, à l’intersection de la rue Ducerceau, tous deux apposés sur des poteaux de signalisation.

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Des autocollants racistes et islamophobes découverts au centre-ville d’Orléans en France

L’affiche, sous le titre principal, comporte des images de symboles islamiques tels que le port du voile, la prière de rue, un homme barbu, barrées en rouge. Elle se conclut par « Une meilleure société sans musulmans« . De plus, l’affiche inclut un lien vers un site internet commercialisant des objets faisant « l‘apologie du régime nazi« .

Cette découverte survient alors que la France connaît une augmentation des actes islamophobes avec une hausse de 37% des signalements en 2023, selon le Collectif contre l’islamophobie en France. La publication de ces images sur la toile a provoqué une vive réaction, notamment de la part de Thomas Portes, député LFI de Seine-Saint-Denis, qui a exprimé son indignation face à cette affiche en la qualifiant de « à vomir« . D’ailleurs, il a interpellé le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur sa responsabilité face à ce climat de tensions.

De son côté, l’eurodéputée Rima Hassan a demandé des comptes au maire de la ville : « Une réaction, Monsieur le Maire ?« , écrit-elle dans sa publication.

Le vendeur des autocollants condamné

Des informations diffusées sur la messagerie Telegram suggèrent que ces affiches remontraient au début du mois de mai.  La municipalité d’Orléans annonce qu’elle compte exploiter les images de vidéosurveillance pour identifier les responsables derrière cet acte. Elle s’engage également à déposer plainte contre X en cas de découverte de nouveaux autocollants similaires.

Par ailleurs, le responsable derrière le site de vente en ligne a été condamné, mardi 13 mai, à cinq mois de prison avec surveillance électronique. Et ce pour « provocation à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’ethnie, la nation, la race ou la religion », mais aussi pour « apologie publique de crime et de délit ».

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