Toutes proportions gardées, il s’agit ici de l’une des principales préoccupations qui devraient être exposées au Premier ministre, lors de la visite que celui-ci prévoit d’effectuer samedi prochain à Annaba.
Annoncée comme imminente en août 2015 après l’accord officiel du ministre du Tourisme, la réalisation d’un village touristique dans la zone d’extension touristique (ZET) de Ras El-Hamra (Annaba) traîne désespérément. Bien qu’une superficie de plus de 18 ha ait été concédée à l’URB, comme en atteste l’acte de vente établi le 21/11/1995 par la direction des domaines de Annaba, son affectation au domaine public pour exploitation est toujours attendue par les porteurs de cet important projet touristique.
Ceci alors que plusieurs projets touristiques ont eu l’accord du Calpiref et validés par l’agence ANDT de même qu’ils ont été introduits sur le plan d’aménagement touristique (PAT) de la wilaya, qui a été tout récemment approuvé par l’APW de Annaba. Toutes proportions gardées, il s’agit ici de l’une des principales préoccupations qui devraient être exposées au Premier ministre, lors de la visite que celui-ci prévoit d’effectuer samedi prochain à Annaba. Une contrainte qui concerne un secteur stratégique qui, au-delà du fait qu’il crée de l’emploi et des richesses, a toute son importance à Annaba, dont la beauté de la ZET n’est plus à présenter.
Il n’est pas vain, non plus, de rappeler que les pouvoirs publics ont pris conscience de l’importance du développement du tourisme comme alternative à la dépendance de l’économie nationale de la vente des hydrocarbures.
C’est d’ailleurs dans cette perspective que l’ancien wali par intérim de Annaba, Limani Mostepha, avait adressé une correspondance au ministre de l’Habitat et de la Ville, le 26 juillet 2015, pour rappeler cette urgence en se conformant aux orientations du gouvernement dans ce sens lors d’une rencontre qu’il a présidée le 8 janvier 2015.
Une correspondance qui a été suivie, un mois après, par une autre où il a été proposé l’affectation de certains terrains aux domaines publics. “Nous vous sollicitons de bien vouloir instruire vos services à l’effet de régulariser cette situation, permettant ainsi l’entame des travaux des projets touristiques en question. Les services concernés de l’État s’engagent à régler le prix de cette assiette selon le barème appliqué”, avait écrit l’ancien wali. Depuis, aucune décision n’a été prise dans ce sens, laissant les porteurs de projets dans le désarroi total.
Pour beaucoup d’entre ceux-ci, le tourisme reste un atout majeur, convaincus quant à eux que les potentialités que recèle l’Algérie sont incommensurables, tout en reconnaissant qu’il existe un retard sur ce plan. Déterminés tout de même, les porteurs de projets affirment que notre pays a tous les moyens pour engager une course contre la montre pour enfin se mettre au diapason de la tendance mondiale. “Avec la prochaine visite du chef du gouvernement, Abdelmalek Sellal, à Annaba, nous espérons voir enfin le dénouement de cette situation qui ne pourra qu’apporter du bien pour la wilaya en particulier et la région en général. Nous plaçons notre espoir en M. Sellal qui pourra décider immédiatement du sort de ce village touristique, dont l’économie locale a besoin en cette période de crise”, espèrent les opérateurs concernés.
B. BADIs
