Zone d’activité de Oued Tlélat (Oran): Une station de relevage pour mettre fin à la pollution ?

Zone d’activité de Oued Tlélat (Oran): Une station de relevage pour mettre fin à la pollution ?

La catastrophe écologique a obligé les opérateurs économiques et les riverains à exiger la prise en charge du rejet des eaux usées et les VRD du site.

Depuis plus d’une vingtaine d’années, et faute de rejet, la zone d’activité de Oued Tlélat, d’une superficie de 16 ha, spécialisée dans l’agroalimentaire, déverse ses eaux usées sur les terres agricoles avoisinantes et dans le lac  Daya où des camions d’une entreprise de boissons gazeuses vident leurs citernes d’eau usée industrielle bien que le lac soit une zone humide protégée. La catastrophe écologique a obligé les opérateurs économiques et les riverains à exiger la prise en charge du rejet des eaux usées et les VRD du site.  De promesses en promesses non tenues de plusieurs responsables qui ont défilé durant ces vingt dernières années d’exploitation de la zone d’activités, affirmant au passage des opérations de réhabilitation, les exploitants des lieux ont fini par baisser les bras. Certains ont revendu leurs assiettes de terrain mais d’autres ont résisté.

Pour rappel, l’agence foncière a créé, en 1989, une zone d’activité à Oued Tlélat dans la précipitation, sans VRD et sans rejet des eaux usées industrielles. De leur côté, les opérateurs économiques, une fois installés, ont lancé leurs activités dans une zone inachevée ce qui posait le problème de la délivrance des certificats d’exploitation. Cette semaine, on a annoncé le lancement, incessamment, d’une station de relevage à la zone d’activité. Le choix du terrain d’une superficie de 600 m² a été approuvé par la commission technique alors que le projet est pris en charge par la direction des ressources en eau, sous la tutelle de la wilaya, selon une source de la daïra de Oued Tlélat. Avec l’extension prochaine de la zone d’activité d’une assiette de 70 ha, la prise en charge de l’assainissement s’impose face à la menace de pollution. Cependant, la responsabilité de la gestion des zones d’activité reste floue. “Est-ce l’agence foncière propriétaire des terrains ou les pouvoirs publics qui sont responsables de la gestion ?”, s’interroge un opérateur.

LG Algérie