«Je suis très content de la position de l’équipe d’Algérie », a-t-il déclaré. « Pour la première fois depuis 1986, ils sont tous près de se qualifier pour la Coupe du monde et ce serait formidable pour le foot algérien », a-t-il dit.
La tournée est organisée par l’ancien joueur algérien Ahcene Adlani, installé à Vancouver, qui espère remettre jusqu’à 150 000 dollars canadiens (93 000 euros) à l’Unicef, l’agence de l’enfance de l’ONU.
Zidane a, par ailleurs, reconnu samedi avoir de plus en plus de mal à jouer sur un terrain normal, trois ans après sa retraite.
« Cette tournée, je la fais avec grand plaisir, mais je pense que ça sera l’une des dernières sur un terrain normal », a déclaré l’ancien joueur vedette lors d’un point de presse à Montréal, avant de rencontrer des jeunes d’un quartier défavorisé.
« Un terrain réduit, je peux encore me débrouiller. Un terrain normal ça demande beaucoup d’efforts et c’est vrai que c’est assez frustrant », a-t-il dit répondant : « Ça se voit », à un journaliste lui demandant s’il avait perdu de sa forme physique.
Il est certain qu’il ne peut plus répéter ses feintes magistrales et ses passes savantes, mais à le voir, on sait qu’il ne doit pas être en mauvaise forme, car il semble ne pas porter une once de graisse.
Samedi, il a rencontré des jeunes d’un quartier défavorisé du nord de la ville, où ont eu lieu des émeutes l’été dernier, les invitant à croire à leurs rêves.
«J’ai été élevé dans un quartier de Marseille pas facile, mais tout est possible quand on a la volonté. Il faut croire à nos rêves, j’ai cru aux miens et je me suis accroché», a déclaré celui que l’on surnomme affectueusement Zizou en France.
L’ancienne star du football a livré un message simple, mais combien rempli d’espoir aux jeunes de ce quartier touché par une violence gratuite au cours de la dernière année. Son leitmotiv peut se résumer ainsi : «Que ce soit dans le sport ou dans toutes autres activités, les jeunes doivent s’accrocher».
Zidane a expliqué pourquoi il n’avait pas été entraîné sur la mauvaise voie. «La vie était très difficile dans mon quartier de Marseille et j’avais juste une envie, c’était d’en sortir au plus vite pour faire quelque chose de ma vie», a-t-il raconté.
On peut affirmer sans l’ombre d’un doute qu’il a merveilleusement bien réussi. «Le foot m’a permis de m’occuper et j’ai bossé très fort pour arriver là où je suis arrivé. Il faut foncer dans la vie. Le sport est un vecteur important pour plusieurs personnes. Je me suis exprimé à travers le foot, car le sport est un moyen universel», a-t-il dit.
Zidane a tenu à souligner qu’il était parti de rien pour arriver au plus haut sommet, mais que si ça semblait facile de l’extérieur, ça n’a pas été le cas.
« Si des jeunes peuvent s’inspirer à travers mon parcours j’en serai heureux », at- il admis. « Ça m’atteint de voir que des gens sont touchés par ce que j’ai fait sur le terrain. Il faut rendre ce qu’on a obtenu», a-t-il déclaré.
Et pour le rendre, il le rend bien, car tous les profits des trois matchs amicaux qu’il disputera dans le cadre sa tournée canadienne «Zidane et ses amis» seront versés à l’Unicef.