Les actions de bienfaisance se poursuivent au rythme des honneurs dus à son rang pour notre Madjer national qui a pris part, mardi soir, aux côtés de Zidane, Ronaldo, Figo, Drogba et plusieurs autres stars mondiales, à un match de bienfaisance contre la pauvreté.
Plus de 20 chaînes de télévision ont retransmis le match en direct
Placé sous l’égide du PNUD, le match s’est déroulé au stade Imtech-Arena de Hambourg et a vu une sélection des joueurs les plus estimés du HSV Hambourg, à l’instar du Brésilien Zé Roberto, Jörg Albertz, Sergej Barbarez ou Mehdi Mahdavikia, affronter la constellation de stars mondiales que les organisateurs ont réunies à cette occasion. Le «Match contre la pauvreté» est, en fait, un rendez-vous annuel qui fêtait, mardi soir, sa neuvième édition. Il a pour but de soutenir des mesures dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement de l’ONU.
Vaincre l’extrême pauvreté avant 2015
Huit objectifs reconnus à l’échelle internationale pour vaincre l’extrême pauvreté avant 2015. Le match a été diffusé par plus de 20 chaînes de télévision internationales. Deux tiers des recettes générées par ce match seront versées aux mesures des Nations unies pour lutter contre la crise alimentaire continuelle, le reste sera affecté par HSV à des projets destinés à la jeunesse, à l’environnement et aux sports locaux, apprend-on auprès des organisateurs..
Avec Madjer, toutes les portes sont ouvertes
Sans la très précieuse aide de Madjer qui nous a fait l’honneur de nous emmener avec lui, à titre amical, nous n’aurions jamais pu vous raconter cette belle aventure. Et comment aurions-nous pu le faire avec la rigueur légendaire de la sécurité allemande qui a littéralement «coupé» la voie aux nombreux journalistes venus des quatre coins du monde ? C’est donc grâce à notre cher ami Madjer que nous avons pu nous glisser à l’intérieur de l’événement, pour faire vivre à nos lecteurs l’ambiance qui a régné durant toute la soirée.
Il nous a donné rendez-vous vers les coups de13h, à l’hôtel Grand Elysée où les joueurs avaient élu domicile. Déjà, à notre arrivée sur place, on palpait l’ébullition caractéristique des fans qui attendaient leurs idoles avec impatience. Dans le hall, on fut surpris par le nombre de caméras et de journalistes entassés autour du Brésilien Zé Roberto qui ouvrait le bal de cette manifestation grandiose en racontant sa nouvelle vie au Qatar. «J’ai largement plus de temps à consacrer pour ma famille. La vie est belle à Doha, et surtout, on joue au football sans pression», nous a-t-il lancé, entre autres, dans un court entretien auquel Le Buteur a pris part avec l’ensemble des confrères présents.
Quand les journalistes allemands rencontrent Madjer, leur bourreau
Quelques minutes après, la silhouette de Madjer se dessina dans le couloir, marchant de manière majestueuse, et s’arrêtant plusieurs fois pour servir ses fans allemands qui lui réclamaient photos et autographes. Et comme Zé Roberto en avait fini avec les médias, le timing était bon pour ces derniers qui avaient enchaîné aussitôt avec l’auteur de la plus célèbre talonnade de l’histoire du football mondial, qu’ils avaient renvoyée aux souvenirs communs des années 80. Manifestement, Madjer a marqué à vie les Allemands, tant avec Porto qu’avec l’équipe d’Algérie.
La «talonnade diabolique» qui envoya le Bayern en enfer
Après avoir rigolé avec les journalistes qui lui demandaient encore et toujours comment il avait pu penser tenter cette «talonnade diabolique» qui avait envoyé le Bayern en enfer, Madjer salua ses amis allemands pour aller s’attabler avec ses compatriotes qui l’attendaient avec impatience et fierté. Certains se sont déplacés du lointain München (600 km) pour venir rencontrer Madjer. D’autres, plus nombreux, avaient la chance d’habiter Hambourg et n’avaient qu’à localiser l’hôtel des stars pour venir les rencontrer.
«Nous sommes venus pour Madjer, pas pour Zidane ou Ronaldo !»
Madjer ne s’est pas gêné de nous dire avec son sourire habituel : «Avec vous, je suis plus à l’aise, mes frères», en prenant les photos avec ses fans algériens, émerveillés par tant de modestie et de simplicité. «Nous sommes venus pour toi, pas pour Zidane, Ronaldo ou les autres stars», lui répliquaient-ils à leur tour.
Le temps est vite passé en présence de notre Madjer national qui a salué ses compatriotes en nous invitant à l’accompagner au cœur de l’événement. La chance est inouïe. On la saisit donc avec joie. Nous voilà donc transportés sur le tapis volant de notre Aladin et ses étoiles merveilleuses. Après avoir signé et re-signé un énième autographe, Madjer nous cède le passage en gentleman pour indiquer aux agents de sécurité qu’on est avec lui. Nous l’invitons à notre tour à passer le premier, histoire de rendre la politesse et de le grandir un peu plus aux yeux des présents. A tout seigneur, tout honneur…
Comptez avec nous les stars présentes
On monte les escaliers réservés aux joueurs pour rejoindre une grande salle strictement surveillée par trois gaillards. La porte s’ouvre et Madjer s’engouffre le premier. Et là, une overdose de stars mondiales nous charge les yeux. Il y avait quelque chose comme une quinzaine de têtes connues. A n’en point retenir les noms, tellement ils étaient nombreux. Comptez avec nous : Figo, McManaman, Karembeu, Serginho, George Hagi, Pires, Makélélé, Nuno, Maniche, Thomas Berthold, Fernando Couto, Lucas Radebe, Jens Lehmann, Dida, Joan Capdevilla, Michel Salgado, Edgar Davids, Gerge Popescu, Bora Mulitinovic, Fabien Barthez, Fabio Cannavaro et le Saoudien Sami Al-jaber, un des consultants d’Al Jazeera Sports. Vous avez compté ? Forcément, il y en avait beaucoup, non ?
Le vrai Ronaldo en chair et en os !
Tout ce beau monde était en train de plaisanter en savourant un repas léger avant le match. Et comme cela ne suffisait pas, une autre étoile est venue charger la constellation, histoire de calmer le creux de son ventre grossissant. Vous avez deviné, il s’agit bien de Ronaldo Nazàrio, que ses nombreux fans aiment à surnommer «Le vrai Ronaldo» et que ses ennemis appellent «Gronaldo». Oui, l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du football mondial était aussi là à rigoler avec ses amis. Avouez que ce n’était pas une affaire mince de se retrouver au milieu de toutes ces stars. A ce moment, notre pensée est allée vers tous les fans de ces footballeurs qui rêvaient de les voir «au détail», alors qu’ils s’offraient devant nous, en «gros». La chance est bien de notre côté ce soir… Désolé les amis !
Deux Algériens chanceux de connaître Madjer
Mais on n’était pas les seuls chanceux dans cette affaire, puisque Madjer, dans un élan de générosité extrême, a également invité deux Algériens dans la même salle. Il s’agit de Hadj Boualem et de son ami Mustapha qui avaient eu l’idée d’acheter deux ballons pour les faire signer par les stars. Ils n’avaient qu’à faire défiler les ballons entre les mains de tous pour faire plaisir à leurs enfants. Bien évidemment, les signatures avaient commencé par Madjer, avant de finir dans les mains de Ronaldo ! Excusez du peu messieurs dames…
Cannavaro : «En Algérie, j’ai découvert un peuple généreux et sympathique»
Vint alors le temps de la conférence de presse qu’allaient animer Zidane, Ronaldo et Didier Drogba dans la grande salle de la réception. Nous ferons le déplacement en compagnie de Rabah Madjer et Fabio Cannavaro qui avait encore la mémoire fraîche du Ballon d’Or algérien. Le beau gosse italien nous salua chaleureusement en nous remerciant pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé en Algérie. «Je reviendrai avec plaisir chez vous, car j’ai découvert un peuple très généreux, sincère et sympathique. Nous avons pratiquement la même mentalité et le même esprit à Naples», nous a-t-il lancé.
Madjer parle de son Algérie à Cannavaro
Madjer, qui l’a longuement entretenu, n’a pas manqué de faire les éloges de l’Algérie et des Algériens. «Nous avons un pays jeune qui progresse de manière incroyable, même si le peuple, ambitieux et débordant d’énergie, montre son insatisfaction. L’Algérie est un pays qui va surprendre dans les années à venir, car nous avons toutes les compétences et les ressources qu’il faut pour réussir. C’est impossible de passer à côté avec autant d’énergie positive qui anime notre peuple», lui a glissé son Excellence Madjer avec beaucoup de fierté. Un pur régal, échangé dans un espagnol surprenant pour l’ancien joueur du FC Valence.
Zizou : «Heureux d’être ici pour aider les plus démunis»
Les deux invités d’honneur de la 11e cérémonie du Ballon d’Or algérien ont poursuivi la discussion en aparté, nous laissant le temps d’aller suivre la conférence de presse qui avait démarré dans la salle spacieuse du bas. Et là, nous vîmes pour la première fois Didier Drogba et Zinédine Zidane aux côtés de Ronaldo, les trois ambassadeurs du PNUD, expliquant les raisons pour lesquelles ils ne rateront pour rien au monde des manifestations comme celle qu’ils étaient en train d’animer. Nous retiendrons brièvement la déclaration de Zizou à ce sujet : «Nous sommes très heureux d’être là, car à travers ce match, nous savons que ce nous faisons sert à quelque chose et qu’il y a des projets concrets qui sont mis en place. J’espère que tout le monde prendra du plaisir avec ce match. Mais au-delà, je pense que le plus important ce soir, c’est de transmettre notre message de solidarité avec les plus démunis de ce monde», a déclaré Zizou.
Madjer nous appelle pour monter avec lui dans le bus des stars
Quelques minutes plus tard, Madjer nous a appelé pour nous inviter à monter avec lui dans le bus. En vrai professionnel qu’il est, l’ancienne perle du FC Porto ne voulait pas être le dernier à rejoindre le groupe. Les habitudes sont souvent une seconde nature, dit-on… Pour notre part, on s’est retenu de ne pas montrer notre étonnement, même si le monsieur devant nous fait également briller les yeux des stars déjà installées. Tout le monde saluait l’artiste qui les a fait rêver un soir de mai 1987. La meilleure preuve que Madjer ne laisse personne indifférent, c’est cette scène à laquelle on assista avec une grande fierté.
«Mira, mira, es Madjer !», lance Salgado à Capdevila
Madjer avançait droit vers l’arrière du bus et saluait de la tête ses coéquipiers du jour. Quelques sièges plus loin, l’ancien arrière droit du Real Madrid, Michel Salgado, le voyant pour la première fois, se retourne brusquement. Il pique du coude son compatriote Joan Capdevila, lui aussi ancien international espagnol pour lui dire en silence. «Mira, mira, es Madjer !» (Regarde, regarde, c’est Madjer !). L’ancien numéro 8 de Porto eut juste le temps de dire bonsoir avec le sourire, avant de s’engouffrer dans l’allée. «Il ne m’a pas reconnu», regrette le très sympathique Salgado qui suivait Madjer avec un large sourire. On aurait cru voir un enfant en présence de son idole.
Le Buteur entre Figo, Dida, Lehmann, Hagi, McManaman, Salgado…
L’Algérien nous invita à nous asseoir au fond du bus, entre lui et Luis Figo qu’il salua de nouveau chaleureusement. Nous eûmes une seconde pensée, et cette fois (un peu égoïste on en convient), pour tout le journal Le Buteur qu’on représentait fièrement dans cet espace tant convoité par nos confrères du monde entier. On ne peut pas s’empêcher de se prendre pour quelqu’un d’important lorsqu’on réussit à s’introduire dans une soucoupe volante bondée d’extra-terrestres, comme ceux qu’on avait devant nous. A gauche, il y avait Figo, suivi des Portugais, Brésiliens et Espagnols. Avouez que ce n’est pas facile de rester insensible, lorsqu’on a devant soi Salgado, Capdevila, Dida, Fernando Couto, Nuno Maniche, Jens Lehmann, Berthold, Hagi, Serginho, McManaman et les autres qui rejoignaient le bus au fil des minutes. C’est à vous en faire oublier le meilleur de tous, Rabah Madjer qui nous avait introduits dans le monde merveilleux des super stars. Allez faire du bien à un Algérien !!!
Une faveur de plus pour Le Buteur
Que Madjer se rassure, car un geste pareil ne s’oubliera jamais et l’honneur lui revient à lui et à lui seul de nous avoir emmenés dans ses rêves. Mais le plus beau reste à venir. Car par la suite, Rabah Madjer nous a invités à entrer dans le vestiaire : «Je veux vous faire vivre la soirée dans ses moindres détails», nous lança-t-il. Assis à ses côtés, on a demandé à l’organisateur de l’événement la possibilité de prendre des photos. Une faveur de plus qui nous est accordée, tout en sachant qu’il y a des limites à ne pas dépasser. On vivra donc en «off» l’arrivée de Ronaldo et de Zidane qui sont venus en voiture après la conférence de presse, tout comme Didier Drogba.
Drogba : «Ohhhh, Madjer ! Quel plaisir de te revoir mon frère !»
On notera juste que l’un après l’autre, ils saluèrent tout le monde et bien évidemment Madjer que Zidane a serré dans ses bras, tout comme le Saoudien Sami Al-Jaber avec lequel Zizou est resté un peu plus longtemps. Visiblement, les deux hommes avaient du plaisir à se revoir. Vint le tour de Didier Drogba de retrouver Madjer. Après avoir fait le tour du vestiaire, l’Ivoirien de Chelsea s’exclama : «Ohhh, Madjer ! Quel plaisir de te revoir mon frère !», lui lança-t-il en restant quelques secondes collé à ses bras. Drogba était très sincère et la chaleur qui se dégageait de cet échange ne laissait aucun doute quant à l’admiration réciproque entre les deux hommes.
Zidane, la gauche d’abord, puis…
Non loin de là, Zizou était arrivé aux chaussettes. Le rituel allait-il être respecté même pour le vétéran qu’il est aujourd’hui ? Affirmative, puisqu’il mettra «la gauche d’abord, puis… » Exactement comme il disait dans une de ses pubs. A sa droite, Robert Pires suivait inlassablement le geste, l’air toujours admiratif. A sa gauche, Zizou avait son meilleur ami Malek, avec lequel il papotait avec plaisir. Christian Karembeu n’était pas bien loin et se trouvait entre Pires et Madjer.
Huit ex-joueurs du Real Madrid posent pour Le Buteur
dans le vestiaire
En face, il y avait Figo et Ronaldo, mais aussi Salgado, McManaman et Cannavaro. C’est la présence de ces cinq joueurs qui nous donna l’idée de réunir, un peu plus tard, les huit anciens Madrilènes pour une photo souvenir. Il manquait à l’appel Karembeu, Makelele et bien sûr Zinédine Zidane qui a vite fait de venir rejoindre ses ex-coéquipiers du Real. D’ailleurs, la pose qu’ils nous ont faite en exclusivité ne laisse aucun doute sur la joie que les huit hommes éprouvaient à cet instant. Nostalgie quand tu nous prends…
Un Marocain demande à Madjer et Zidane de signer sur le drapeau du Maroc, par amour pour l’Algérie
Le match, quant à lui, s’est soldé par une victoire des camarades de Zidane et Madjer (5-3) qui n’ont pas été alignés ensemble par Bora Mulitinovic, au grand regret des nombreux Algériens présents dans les tribunes, facilement repérables grâce aux drapeaux vert et blanc déployés dans tous les coins des tribunes. Un supporteur marocain avait tellement crié qu’il a réussi à retenir l’attention de Zidane et Madjer auxquels il avait demandé de lui signer sur le drapeau de son pays. «C’est pour vous montrer combien j’aime mes frères algériens», nous a-t-il dit les yeux brillants de bonheur d’avoir réussi son pari. C’est dans de tels moments qu’on ne regrette pas d’aimer le football…
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Les stars parlent de Madjer
«Madjer représente pour moi ce qui s’est fait de mieux dans le football de mon adolescence. C’est des joueurs comme lui qui m’ont fait rêver et c’est sur eux que j’ai aimé le métier de footballeur. C’était un joueur de charme qui planait sur le terrain. Un vrai régal de football. Je continue à le respecter et à l’admirer à ce jour, car l’homme aussi est génial. Je le retrouve toujours avec le même plaisir.»
Capdevila : «Madjer était un artiste du football»
«J’ai découvert Madjer lorsqu’il était à Porto, notamment quand il a réussi sa fameuse talonnade. Après, j’ai été curieux d’en découvrir plus quand il a signé au FC Valence. Et là, je peux vous assurer que j’ai été impressionné par son style de jeu fait de finesse à chaque toucher de balle. Il était aussi adroit du pied droit que du gauche. Ce n’est vraiment pas facile d’être aussi adroit dans les passes, les coups francs et les dribbles. C’était en fait un artiste du football. C’est un honneur d’avoir joué à ses côtés ce soir.»
Jens Lehmann : «Madjer est très respecté en Allemagne»
«Madjer est un footballeur que les Allemands connaissent bien, pour avoir marqué des buts importants, que ce soit en sélection nationale en Coupe du monde 1982 ou avec Porto contre le Bayern Munich. Qui ne se souvient pas de son but marqué d’une talonnade ? Il y avait dans les bois Jean-Marie Pfaff qui ne pouvait rien faire sur cette action, car il l’a joué avec son instinct. Je dois aussi dire que Madjer est très respecté en Allemagne.»
Karembeu : «Madjer est très attachant»
«C’est toujours avec plaisir que je revois Rabah Madjer. C’est un homme très attachant. En son temps, il a fait partie des plus grands footballeurs du monde. Il a été décisif en finale de la compétition la plus prestigieuse du football européen en marquant d’une talonnade splendide qui portera son nom pour toujours, mais aussi en offrant une passe lumineuse à Juary sur le but de la victoire. Lui me dit qu’il a eu de la chance. Mais je lui ai rétorqué que la chance est d’abord provoquée par son talent.»
Michel Salgado : «C’est moi qui l’ai reconnu le premier»
«Quand j’ai vu Madjer monter dans le bus, je me suis émerveillé comme un gamin, parce que j’ai toujours apprécié le football qu’il pratiquait. Mais je crois qu’il ne m’a pas reconnu au départ. Après, on s’est salués chaleureusement et on a parlé un peu en espagnol. Ce fut un vrai plaisir de le retrouver dans le vestiaire. Je l’ai toujours apprécié lorsqu’il était joueur et j’ai découvert aujourd’hui un mec très sympa.»