On attendait sa venue à la tête des champions du monde de 1998, il viendra en effet avec ses coéquipiers au grand complet, mais aussi avec une forte délégation d’hommes d’affaires français. Ainsi, Zidane fait mieux qu’honorer sa promesse faite à Alger, en 2006, lors de sa rencontre avec Bouteflika.
Jamais deux sans trois, dit-on. Si l’année 2010 s’annonce riche en évènements pour les Algériens passionnés de foot dont les regards sont d’ores et déjà tournés vers l’Angola et l’Afrique du Sud où se dérouleront respectivement la phase finale de la CAN et celle de la Coupe du monde avec, chose attendue depuis si longtemps, la participation des Verts aux deux compétitions, un troisième rendez-vous est fixé aux amoureux des belles affiches footballistiques : la venue de Zidane et de ses coéquipiers de 1998 au grand complet, accompagnés de leur coach, Aimé Jacquet, qui les avait menés cette année-là au sacre final.
C’est le 1er mars 2010, donc à mi-chemin entre la CAN et le Mondial, que la plus prestigieuse équipe de France arrivera à Alger pour prendre part à un tournoi de football en salle auquel sont également conviées trois sélections d’anciens joueurs ayant porté le maillot de l’Algérie, dont celles de 1982 et de 1986.
À voir la palette de professionnels chargés de l’organisation de l’événement, à savoir Thierry Benaim, intervenant au nom de la société Expert Sport, pour la partie logistique, aux côtés de Kamal Benkoussa, représentant des autorités algériennes, d’Henry Émile, président de l’Association France-98, et d’Ali Fergani, président de l’Amicale des internationaux de football algériens, le succès de l’initiative paraît assuré.
L’on s’attache en tout cas à faire de cet événement une vraie réussite, mais aussi une belle occasion de nouer ou de renouer des contacts tous azimuts entre les deux rives. C’est ainsi que Zidane et les autres Bleus de 1998 seront accompagnés, selon M. Benaim, d’une délégation d’hommes d’affaires français qui aura, selon un programme déjà arrêté, à rencontrer des chefs d’entreprise algériens au Sofitel d’Alger pour étudier ensemble les possibilités de partenariat et, pourquoi pas, envisager des formules de collaboration entre capitaines d’industrie des deux côtés de la Méditerranée.
Certes, ceux qui attendaient de voir les Bleus de 1998 évoluer sur un vrai terrain de foot seront déçus. Mais Thierry Benaim a une explication quant au choix de la formule foot en salle. “La plupart des joueurs ont cessé toute activité sportive depuis des années. Certes, ils peuvent encore jouer sur un vrai terrain de foot, mais au bout de vingt minutes, il n’y a plus de spectacle”, dit-il. “C’est en salle qu’ils pourront mieux étaler le talent que nous leur connaissons, d’autant qu’ils seront nombreux à se relayer sur le terrain”, ajoute-t-il. Voilà qui devrait couper court aux assertions que les chaînes égyptiennes et leurs captains seraient tentés de relayer en boucle et selon lesquelles l’idée de faire jouer France 1998 dans un stade de foot aurait été écartée de peur de voir se rééditer l’épisode du Stade de France en 2001.
Autre assertion attendue, côté algérien cette fois-ci, celle qui présente cet événement comme une célébration festive de la qualification de la troupe à Saâdane au Mondial-2010. “Cela n’a rien à voir avec la qualification de l’Algérie”, répond d’emblée Thierry Benaim qui, tout en saluant l’exploit des Verts, rappelle que l’échéance de mars 2010 avait été retenue avant la fin des éliminatoires, donc bien avant l’heureuse aventure de Khartoum. Quant à l’idée même de cette manifestation, elle a germé en 2006, lorsque Zineddine Zidane avait fait, à Alger, la promesse de jouer en Algérie avec les Bleus de 1998.
Interrogé quant au nombre insuffisant de places qu’offre la coupole du complexe Mohamed-Boudiaf où se déroulera ce tournoi qui ne manquera pas de drainer de grandes foules, M. Benaim précisera tout d’abord que les 7 500 places de la salle seront offertes gratuitement. Il fait savoir également qu’il est prévu l’installation d’écrans géants un peu partout, opération qui sera assurée grâce au concours de Nedjma et de Cevital. Mais afin de permettre à tous les Algériens de suivre l’événement, les droits de retransmission seront cédés à la Télévision algérienne, si elle souhaite, et ce, sans aucune contrepartie financière, selon le représentant d’Expert Sport.
La clôture de l’événement sera marquée par un dîner de gala auquel prendront part les représentants des instances du football, les hommes d’affaires ainsi que les journalistes qui, faut-il le noter, seront conviés, par ailleurs, à une conférence de presse des Bleus de 1998.