Lors de la Coupe du monde 2010, l’équipe d’Algérie a été trahie par ses attaquants. Du coup, Rabah Saâdane, le sélectionneur des Fennecs cherche « une perle rare » : un attaquant de classe qui pourrait convertir les occasions sans coup férir.
Qui pourrait être Abdelmalek Ziaya, le redoutable serial scorer d’Ittihad Djeddah. Le chantier est ouvert.
Une chose est sûre : l’Algérie manque d’un buteur, un véritable tueur, un renard des surfaces à la David Trézéguet, Pippo Inzaghi ou Ruud van Nistelrooy. Un joueur efficace capable de marquer sur une demi-occasion. La Coupe du monde 2010 des Fennecs a confirmé ce manque de réalisme déjà entrevu lors de la Coupe d’Afrique des Nations.
Karim Matmour, Rafik Djebbour ou Abdelkader Ghezzal ont certes du talent mais ils ne sont pas des avant-centres, au mieux des attaquants, voire des milieux très offensifs.

Incapables de trouver le chemin des filets en Afrique du Sud, les hommes de Rabah Saâdane avait affiché des lacunes inquiétantes pour une équipe qui se veut ambitieuse. « L’équipe d’Algérie a besoin d’un grand attaquant comme l’Ivoirien Drogba.
S’il y en avait un comme lui au sein de la sélection, il est sûr que l’Algérie serait aujourd’hui aux huitièmes de finale », affirmait Guy Roux durant le Mondial. Le Cheikh le sait et l’a expliqué au terme de la compétition : « Améliorer l’attaque, c’est avoir un bon passeur mais aussi un bon finisseur. » Et la solution pourrait s’appeler Abdelmalek Ziaya.
Ziaya plutôt de Tafer ou Benyamina
Laissé de côté pour la campagne sud-africaine « pour raisons personnelles », Ziaya n’en reste pas moins un redoutable chasseur de buts. A 26 ans à peine, l’ancien buteur de l’ES Sétif compte déjà près de 100 réalisations dans le championnat algérien. Parti s’isoler en Arabie Saoudite, à l’Ittihad Djeddah, celui qui compte déjà trois sélections pourrait être le sauveur qu’attend tout un peuple. Mais, à en croire, le boss de la Khadra et Ziaya ont une histoire compliquée.
Les rumeurs les plus folles ont couru sur son absence de la Coupe du monde : manque d’envie de porter le maillot de la sélection, querelle avec Saïfi… Quoi qu’il en soit, Saâdane n’a plus beaucoup de solutions et devrait rappeler Ziaya, « qui est pétri de qualités mais encore trop fragile psychologiquement. »
Hormis l’ancien Aigle Noir, l’Algérie a-t-elle une solution de complément ou de rechange dans ses propres compétitions ? Ce n’est pas sûr.
Dans un championnat national assez faible, donc pas significatif, les meilleurs buteurs émargent à 14 ou 15 buts par saison (Hadj Bouguèche a inscrit 17 buts avec le MC Alger). Pas de quoi affoler les compteurs. En tout cas, Ziaya représente une solution plus crédible que Karim Benyamina, l’anonyme attaquant de l’Union de Berlin, ou Yannis Tafer, le jeune Lyonnais qu’il faut encore naturaliser…