Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Abdelaziz Ziari, a indiqué samedi à Alger que l’APN est un « élément du pouvoir politique et une des institutions de la République », qualifiant de « normal » le soutien des partis majoritaires à l’action du gouvernement et au programme du chef de l’Etat.
« Le gouvernement est le nôtre et il est tout a fait normal que nous soutenions son action, car nous ne sommes pas une Assemblée nationale d’opposition mais une Assemblée avec une alliance présidentielle qui soutient le programme du président de la République et, par conséquent, toutes les lois présentées », a expliqué M. Ziari sur les ondes de Radio Algérie internationale.
Accusant certaines parties de vouloir « discréditer » l’APN, il a affirmé: « On veut discréditer l’Assemblée parce que nous approuvons les propositions du gouvernement et nous le soutenons avec l’accord politique des partis » majoritaires. « Cette tentative de discréditer l’APN vise à discréditer également le pouvoir et l’ensemble des institutions de la République en Algérie », a-t-il dit.
Il a rappelé, dans ce cadre, que le rôle des députés consiste en l’occurrence à « enrichir les dispositions législatives présentées par le gouvernement, à donner, éventuellement, les points de vue des citoyens lorsque il s’agit de textes qui touchent à leur quotidien et à rectifier le tir lorsque cela est nécessaire ».
Abordant la question de l’absentéisme des députés, le président de l’APN a indiqué que « ce problème est universel », soulignant que « c’est aux partis politiques d’envoyer leurs représentants défendre leurs programmes et leurs projets au sein de l’Assemblée et de veiller à leur présence » à l’hémicycle.
Il a observé, toutefois, que le travail de l’APN « se fait, en général, en commissions, où la présence des députés doit être effective ». A propos du projet de loi organique relative à la promotion de la représentation de la femme dans les assemblées élues, qui lui consacre une proportion de 30% dans les listes électorales, il a considéré que ce taux « pose un problème à tous les partis ».
Saluant l’ouverture du champ audiovisuel, M. Ziari a indiqué que « ce processus qui est graduel doit servir le progrès de la société », notant que cette ouverture « se fera sur la base de cahiers de charge précis ». « L’audiovisuel, aujourd’hui, est devenu une véritable arme de guerre, et pour cela il faut l’utiliser dans l’intérêt des peuples, a-t-il affirmé. A une question sur des informations de presse faisant état d’un supposé différend entre lui et le secrétaire général du parti du FLN, M. Ziari a opposé un démenti formel à ces informations qu’il a qualfiées d »‘allégations mensongères »